CharlesQuint. Charles Quint est né à Gand en 1500 et est mort au monastère de Yuste en Espagne en 1558 . Empereur du Saint-Empire romain germanique. de 1519 à 1555. Roi d'Espagne et des Deux-Siciles. de 1516 à 1555. Roi des Pays-Bas. de 1515 à 1555.
Charlemagne l’empereur des Francs raconté aux enfants. Voici ce soir une page très célèbre de l’Histoire de France, celle d’un grand roi franc, Charlemagne. Son nom signifie « Charles le grand roi », du latin « magnus rex », non pas parce qu’il était de haute taille, mais parce qu’il a été un roi très important et respecté.
En768, Charlemagne succède à Pépin le Bref. Il s’agit d’un grand conquérant : il réussit à agrandir son royaume grâce à des conquêtes, notamment vers l’est et le nord de l’Italie.. Cette expansion du royaume franc étend le christianisme à travers l’Europe. Pour le remercier, le pape le couronne empereur en 800.
Leroi de France ne peut pas être dépendant du pouvoir impérial. Même affirmation pendant tout le 13e siècle, notamment par Jostice et Plet, qui affirment que « le roi ne doit tenir de nul ». Le roi est empereur en son royaume. L’indépendance du roi est affirmée par rapport à l'empereur, celle du pape. §2, Le roi « très chrétien »
Leroi Philippe entouré de sa famille le 1er juillet 2017. Ce jeudi 20 juillet, le roi des Belges a prononcé son traditionnel discours à la veille de la fête nationale. Au pouvoir depuis 2013, le roi Philippe se place en garant de l'unité du pays, dans un Royaume profondément divisé entre néerlandophones et francophones.
Vay Tiền Nhanh Ggads. Après la division de l'Empire romain par l'empereur Théodose en 395, l'Empire romain d'Occident est envahi par les peuples germains. L'Empire romain d'Orient résiste et devient l'Empire byzantin dirigé par le basileus, qui pratique le christianisme orthodoxe. En Occident, Charlemagne conquiert un vaste territoire et est sacré empereur en l'an 800. Il convertit son peuple et les peuples voisins au christianisme romain. IL'Empire byzantin AL'Empire byzantin, héritier de l'Empire romain En 395, l'Empire romain est divisé en deux par Théodose afin de mieux protéger et administrer l'Empire À l'ouest se trouve l'Empire romain d'Occident qui a pour capitale Ravenne. À l'est se trouve l'Empire romain d'Orient qui a pour capitale Constantinople. Au Ve siècle, des peuples germains attaquent ces deux empires et envahissent l'Empire romain d'Occident qui tombe en 476 après Les peuples germains s'installent dans l'ancien Empire romain d'Occident et fondent des royaumes, dont le royaume des Francs dirigé par Clovis qui fonde la dynastie des Mérovingiens du nom d'un ancêtre légendaire, Mérovée. L'Empire romain d'Orient connaît une évolution différente Il résiste et apparaît comme l'héritier de l'ancien Empire romain. Cet empire qui a pour capitale Constantinople, l'ancienne Byzance, sera appelé l'Empire byzantin. Dans cet empire, le grec est la langue utilisée. L'Empire byzantin tombe en 1453, envahi par les Ottomans. L'Empire romain d'Orient au VIe siècle BL'empereur byzantin L'empereur Justinien 527 - 565 souhaite rétablir la puissance perdue de l'Empire romain Il part à la conquête de certains territoires tombés aux mains des Germains en Afrique du Nord, en Italie et au Sud de l'Espagne. Il se lance dans une politique d'embellissement de la ville de Constantinople et restaure les murailles de la ville, construit la basilique de Sainte-Sophie. Il mène une action législative importante en rassemblant et modernisant les anciennes lois romaines dans le code Justinien. Sous son règne, l'Empire byzantin jouit d'une certaine prospérité économique et d'un dynamisme culturel et artistique. Cependant, la majorité des territoires conquis par Justinien sont perdus durant les règnes de ses successeurs. Les conquêtes de Justinien L'Empereur byzantin, le basileus "roi" en grec, dispose d'une autorité quasiment illimitée Il a tous les pouvoirs dans le gouvernement de l'empire. Il contrôle l'armée. Il est couronné par le patriarche et il est considéré comme le "lieutenant de Dieu sur terre". Il intervient dans les affaires religieuses. Son pouvoir religieux fait de l'Empire byzantin une théocratie. Théocratie Une théocratie est un système politique dans lequel le dirigeant gouverne au nom de byzantin, en se proclamant "lieutenant de Dieu sur Terre", prétend gouverner au nom de Dieu en suivant sa volonté. Il désigne le patriarche et intervient dans les affaires de l'Église. Il s'agit donc d'une théocratie. Pour gouverner, l'empereur s'appuie sur une véritable administration L'Empire est divisé en thèmes nom donné aux provinces de l'Empire byzantin. À la tête de chaque thème, un gouverneur se charge de récolter l'impôt et de commander l'armée pour l'empereur. Constantinople, la capitale de l'Empire, est la ville où réside l'empereur. C'est une ville dynamique, un carrefour commercial et culturel. Constantinople, capitale de l'Empire byzantin CLe christianisme orthodoxe Les Byzantins sont chrétiens mais leur pratique religieuse diffère des chrétiens d'Occident L'Église orthodoxe est dirigée par le patriarche de Constantinople qui est nommé par l'empereur. Les métropolites et les évêques sont sous son autorité. Les prêtres byzantins sont autorisés à se marier et à porter la barbe. Les messes byzantines se font en grec. Les croyants vénèrent les icônes, c'est-à-dire des images représentant des personnes saintes. Les moines jouent un rôle primordial dans l'Église orthodoxe. Le refus d'être soumis à l'autorité du pape de Rome et les incompréhensions entre l'Église orthodoxe et l'Église romaine aboutissent au schisme de 1054 qui sépare officiellement les deux Églises. Dès le IXe siècle, un mouvement de conversion des peuples slaves démarre sous l'impulsion des moines byzantins Les moines Cyrille et Méthode sont envoyés pour convertir ces peuples. Ils créent un alphabet, l'alphabet cyrillique, pour traduire la Bible en slave. IIL'Empire carolingien ACharlemagne, roi des Francs et empereur d'Occident En Occident, la dynastie des Carolingiens succède à celle des Mérovingiens Le roi des Francs, Charlemagne 768 - 814, agrandit son royaume à l'est. Le Pape, abandonné des Byzantins et menacé par les Lombards, le couronne empereur en échange de sa protection en 800 à Rome. Il établit sa capitale à Aix-la-Chapelle. Le palais de Charlemagne à Aix-la-Chapelle L'Empire carolingien et l'Empire byzantin au IXe siècle BL'organisation de l'Empire carolingien L'Empire carolingien est étroitement contrôlé par l'empereur Il s'entoure de fonctionnaires, regroupés dans une chancellerie, qui rédigent des lois, appelées capitulaires. Le territoire est divisé en comtés. Dans chaque comté, les comtes récoltent les impôts, lèvent l'armée et font appliquer les lois. Ils sont nommés par l'empereur. Les comtes sont surveillés par les missi dominici. Il s'agit de troupes nommées par l'empereur et chargées de s'assurer que les comtés appliquent les consignes impériales. L'organisation de l'Empire carolingien CLe christianisme en Occident La construction de monastères est fortement encouragée par l'Empire, qui en fait des véritables centres de culture Dans les monastères, des manuscrits de l'Antiquité romaine et des ouvrages chrétiens sont copiés par les moines. Charlemagne décide d'ouvrir des écoles au sein des monastères. La plupart des monastères appliquent la règle de saint Benoît les moines partagent leur temps entre le travail et la prière. Par la suite, des missionnaires sont envoyés dans des territoires voisins de l'Empire Scandinavie, Pologne. L'Église catholique est dirigée par le Pape, évêque de Rome. Missionnaire Un missionnaire est un homme d'Église envoyé pour convertir au christianisme les peuples l'Empire carolingien, des missionnaires ont été envoyés en Pologne et en Scandinavie pour convertir les populations au carolingien se caractérise par sa forte volonté d'évangéliser les territoires païens, c'est-à-dire de convertir les régions conquises au christianisme. Ainsi, Charlemagne, puis son fils Louis le Pieux envoient des missionnaires dans les nouveaux territoires de l'Empire. Ils imposent la religion chrétienne par la force lorsque c'est nécessaire.
Le 7 septembre 1822, l’Empire du Brésil prenait son indépendance du Royaume-Uni de Portugal, du Brésil et des Algarves. Son premier souverain, Pierre 1e, connu comme le Libertador », est décédé en 1834. La dépouille du premier empereur repose à Lisbonne, excepté son cœur embaumé, dont la relique se trouve à Porto. À l’occasion du bicentenaire de l’indépendance du Brésil, le cœur de l’empereur a traversé l’Atlantique. Il a été accueilli tel un chef d’État à Brasilia ce 22 août 2022. Lire aussi Le nouveau prince du Grão-Pará jure de servir le Brésil Le cœur de Pierre 1e traverse l’Atlantique pour fêter le bicentenaire de l’indépendance du Brésil D’ici quelques jours, d’importantes célébrations politiques, civiles, militaires et religieuses auront lieu dans tout le Brésil, à l’occasion du jour de l’indépendance. Le 7 septembre prochain, les Brésiliens fêteront le bicentenaire de l’indépendance du Brésil. À cette occasion, le cœur embaumé du premier empereur, qui a courageusement appelé à l’indépendance, a fait le voyage depuis le Portugal. Le cœur de l’empereur Pierre 1e a voyagé depuis Porto dans un avion de l’armée brésilienne Photo Fotoarena/Sipa USA/ISOPIX L’empereur Pierre 1e est décédé en 1834 au Portugal, rentré dans son pays d’origine après son abdication du trône impérial du Brésil en 1831. Selon ses volontés, c’est au Portugal qu’il est inhumé. Sa dépouille repose au Panthéon royal des Bragance du monastère de Saint-Vincent de Fora à Lisbonne, excepté son cœur, qui lui se trouve dans un reliquaire à l’église Notre-Dame de Lapa, à Porto. Lire aussi La famille impériale s’insurge contre une série sur Pierre II du Brésil Le cœur du premier empereur est accueilli avec les honneurs d’un chef d’État C’est donc depuis Porto que le cœur embaumé de Pierre 1e a fait le voyage jusqu’à Brasilia. La relique est arrivée ce lundi 22 août dans la capitale, accueillie avec les honneurs réservés à un chef d’État. Des coups de canons ont été tirés au palais présidentiel de Brasilia à l’arrivée du cœur. Avant cela, une cérémonie était organisée dès sa descente de l’avion de l’armée brésilienne. Des ministres accueillent le cœur de l’empereur lors d’une cérémonie d’État à l’aéroport Photo Fotoarena/Sipa USA/ISOPIX Plusieurs personnalités politiques étaient présentes sur le tarmac de l’aéroport. Le ministre de la Santé Marcelo Queiroga et le ministre de la Défense Paulo Sérgio Nogueira étaient présents à l’aéroport. Le maire de Porto et l’ambassadeur du Portugal au Brésil étaient conviés à la cérémonie d’accueil, tout comme le prince Luiz Philippe d’Orléans-Bragance. Le prince est le neveu de l’actuel chef de la famille impériale, lui-même descendant de Pierre 1e, et il est député fédéral, proche du président Jair Bolsonaro. Le député fédéral Don Luiz Philippe de Orléans e Bragança est présent à la cérémonie de réception de la relique de son aïeul à Brasilia Photo Fotoarena/Sipa USA/ISOPIX Lire aussi Funérailles du prince Luiz d’Orléans-Bragance à São Paulo C’est la première fois que le cœur de Pierre 1e rentre au Brésil. Sa dépouille avait déjà fait le voyage en 1972, à l’occasion des célébrations des 150 ans de l’indépendance du pays mais la relique de son cœur était restée à Porto. Durant son séjour d’État au Brésil, le cœur sera exposé au ministère des Affaires étrangères à Brasilia, puis il rentrera à Porto. En avril 1821, le roi Jean IV de Portugal et du Brésil, est de passage dans la partie américaine de son royaume quand éclate une révolution à Lisbonne. Après une longue hésitation, il est contraint de rentrer au Portugal, craignant de se faire renverser. Il nomme alors son fils, Pierre, régent du Brésil et lui demande de rester à Rio de Janeiro pour le représenter. En septembre 1822, les tensions entre Lisbonne et Rio sont de plus en plus importantes. Les Brésiliens comprennent que les parlementaires portugais tentent de dissoudre le Royaume-Uni de Portugal, du Brésil et des Algarves pour réduire le Brésil à son simple état originel de colonie portugaise. Le prince-régent Pierre, jusqu’ici tiraillé entre son allégeance familiale à la couronne portugaise et sa proximité avec les Brésiliens, ose clamer l’indépendance du Brésil. Le 7 septembre, alors qu’il reçoit les dernières nouvelles du Portugal qui le mettent hors de lui, Pierre se tourne vers ses compagnons de voyage et crie L’indépendance ou la mort ! » Ce cri, poussé alors qu’il traversait la rivière Ipiranga lors d’un voyage de retour vers Rio, est considéré comme la déclaration d’indépendance du Brésil. Il est connu comme le cri d’Ipiranga. Cette déclaration d’indépendance unilatérale prendra à peine quelques semaines à se concrétiser. Le jour du 24e anniversaire de Pierre, le 12 octobre 1822, il est proclamé empereur du Brésil, détrônant son père. La cérémonie de couronnement a eu lieu le 1e décembre. Après bien des tensions sociales et politiques au Brésil, Pierre 1e abdique en avril 1831. Il quitte le pays le jour même et rentre au Portugal où il décède en 1834. Son fils, Pierre, âgé de 6 ans, abandonné au Brésil, devient l’empereur Pierre II. Arbre généalogique du prince Bertrand d’Orléans-Bragance, chef de la Maison impériale depuis quelques semaines, et son ascendance avec les empereurs du Brésil et les rois de Portugal Image Histoires Royales Nicolas Fontaine Rédacteur en chef Nicolas Fontaine est rédacteur web indépendant depuis 2014. Après avoir été copywriter et auteur pour de nombreuses marques et médias belges et français, il s'est spécialisé dans l'actualité des royautés. Nicolas est aujourd'hui rédacteur en chef d'Histoires royales. nicolas
Charles Quint 1500-1558 est célèbre pour avoir été l’un des souverains les plus puissants d’Europe, régnant sur les Pays-Bas, l’Espagne et sur le Saint Empire romain germanique. Maître d’un immense empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais », l’histoire de Charles Quint ne ressemble à aucune autre. Non seulement il fut le premier monarque à disposer d’un empire colonial situé sur le nouveau continent amérindien, mais il fut également l’heureux bénéficiaire d’une cascade d’héritages qui le plaça à la tête d’un immense domaine en Europe. Durant tout son règne, Charles Quint dû lutter à la fois contre la France lors des guerres d'Italie, contre l'Empire ottoman qui envahit l'Europe de l'Est et contre le protestantisme qui émerge en Allemagne. Les héritages de Charles Quint Le futur Charles Quint est né en 1500 à Gand en Flandres, peu gâté par dame nature, mais avec une cuillère en or dans la bouche. Francophone, il baigne dans la tradition bourguignonne des riches états de son père le duc de Bourgogne Philippe le beau, dont il hérite en 1506 – Belgique, Artois, Luxembourg, sud de la Hollande, Franche-Comté. Ses grand-parents maternels ne sont autres qu’Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, les rois catholiques », auréolés du prestige de la fin de la reconquête de l’Espagne sur les maures, qui règnent sur la méditerranée et président à la conquête du nouveau monde amorcée par Christophe Colomb en 1492. Charles Quint en hérite définitivement en 1518, prenant le nom de Charles Ier d'Espagne. Ayant écarté au passage sa dépressive mère Jeanne la Folle, il rencontre aussi quelques résistances des hispaniques qui ne voient pas d’un bon œil l’arrivée d’un souverain bourguignon. Cerise sur le gâteau, il devient, à la mort de son grand père l'empereur Maximilien Ier, archiduc d’Autriche, ce qui lui ouvre la voie de la succession à la couronne du saint empire romain germanique, couronne qu’il emporte de haute lutte en 1519 en achetant grassement les princes électeurs pour être élu empereur. Ses concurrents François Ier et Henri VIII avaient bien perçu le danger que représentait pour l’équilibre en Europe ce Charles trop bien né, et ils ne laisseront que peu de répis à Charles. Empereur du Saint Empire romain germanique Sans conteste le souverain le plus puissant de la chrétienté, Charles Quint domine alors un ensemble de territoires comprenant les royaumes espagnols d’Aragon et de Castille, les États italiens de Naples, de Sicile et de Sardaigne, les territoires conquis en Amérique et en Afrique, les Pays-Bas, la Flandre, l’Artois, l’Alsace, la Franche-Comté, ainsi que l’ensemble des possessions des Habsbourg. Face à cette nouvelle puissance habsbourgeoise, le souverain français craint pour ses terres encerclées. En fait, l’unité d’un tel empire n’est que théorique, car Charles, dont l’éducation est de tradition française et catholique, demeure un étranger en Espagne, et plus encore en Allemagne. Cette difficulté à réunir sous un même nom de si vastes possessions est d’ailleurs vite comprise par François Ier qui cherche alors à exploiter la faiblesse de Charles Quint. Charles Quint versus François Ier Charles Quint, qui a épousé Isabelle de Portugal en 1526, règne sur le Nouveau Monde comme sur l’Ancien. Ses possessions et ses origines font de lui avant tout un monarque européen. On dit de lui qu’il parlait aux hommes en français, italien aux femmes, espagnol à Dieu et allemand à son cheval. Couronné Empereur en 1520 à Aix la Chapelle, songeant d’une part à Charlemagne et d’autre part à ses marins italiens et ses conquistadors espagnols à l’assaut des Amériques, il devait probablement rêver à un possible empire universel, dont la base serait le continent européen. Sa devise –Toujours plus loin- est à la mesure de son ambition. Une ambition qui va rapidement être freiné par les nombreuses épines qui vont venir se planter dans son songe. Il y a pour commencer ce cactus planté au milieu de son domaine nommé François Ier à la tête du royaume de France, qu’il doit contourner en d’épuisants voyages par terre et par mer pour visiter son empire ou faire circuler ses armées. Entre le souverain français cerné de toutes parts et l’ambitieux Empereur s’engage une lutte à mort qui va durer quatre décennies. Malgré quelques victoires militaires –Pavie, 1525-, l’opiniâtre roi de France ne cède pas malgré la signature du traité de Madrid 1526, et les deux parties s’épuisent dans une série de guerres qui ne donneront aucun avantage durable à l’une ou l’autre. François Ier n'en démord pas et prend Charles Quint à revers en s’alliant au sultan Soliman le Magnifique, ce dernier menaçant dangereusement ses possessions habsbourgeoises en venant mettre le siège devant Vienne 1529. Charles se console en ajoutant à ses possessions la Bohème, le Milanais et la Hollande, mais échoue dans ses tentatives pour s’établir en Afrique du nord contre les Turcs. En 1529, une paix précaire dite Paix des Dames négociée par Louise de Savoie représentant le roi de France et Marguerite d'Autriche pour l'empereur est signée à Cambrai. Menaces sur l'Empire Lors de chacun des conflits contre la France, Charles Quint cherche à hâter la paix afin de se consacrer, en sus des guerres religieuses intestines, à la défense de l’Empire contre la menace ottomane. En effet, le sultan Soliman Ier, après avoir soumis la péninsule balkanique, avait déclaré la guerre à la Hongrie en 1526 et remporté la même année la bataille de Mohács. Trois ans plus tard, les Turcs assiègent Vienne. En 1535, l’amiral génois Andrea Doria, au service de Charles Quint, prend la tête d’une expédition en Afrique, met les Turcs en déroute à Tunis et libère environ 20 000 esclaves chrétiens. En 1538, la Sainte Ligue est constituée par le pape Paul III et la république de Venise. L’alliance ne dure pas et, en 1547, Ferdinand Ier, roi de Bohême et de Hongrie, frère de Charles Quint, doit signer un traité de paix avec les Turcs. L’autre menace qui plane sur l’unité même de son empire est la réforme religieuse qui commence et progresse sous son règne. Depuis 1517 se propagent en Europe les idées de Martin Luther puis de Calvin qui visent à changer en profondeur les pratiques et dogmes de l’Eglise. La Réforme va trouver entre autres des échos auprès des princes allemands, bien trop heureux de trouver un moyen de résister à l’Empereur qui n’a de cesse de rogner les libertés germaniques ». Ils s'unissent en 1529 dans la Ligue de Smalkalde. Détenteur du titre de Saint Empereur Romain, Charles Quint, fervent catholique, va lutter avec acharnement contre la Réforme. Malgré une victoire militaire à Mülhberg 1547 sur les princes luthériens rebelles soutenus opportunément par François Ier, Charles Quint est impuissant à circoncire la progression de la réforme en Allemagne, en Suisse et aux Pays-Bas. Et ce, d’autant plus que l’autorité papale est très affaiblie à cette époque, affaiblissement auquel il a lui-même contribué dans lors de ses incessantes luttes contre la France en Italie sac de Rome en 1526 sous le pontificat de Clément VII. En définitive, durant le règne de Charles Quint, seuls les Pays-Bas connaissent une période de croissance, due en grande partie à l’essor commercial des villes portuaires telles Amsterdam et Anvers. Une évolution politique s’ébauche aussi, avec la pragmatique sanction de 1549 qui reconnaît l’existence des Dix-Sept Provinces du pays comme un ensemble indivisible et impartageable ». Durant son règne, Charles Quint dirige ses territoires sous le signe de l’humanisme, avec Érasme, André Vésale ou Bruegel l’Ancien. Seule tache sombre au développement du pays, une révolte, fomentée par le monarque français, qui éclate en 1539 à Gand et est suivie d’une dure répression. Une fin de règne difficile pour Charles Quint Peu à peu, Charles Quint voit son rêve d’Empire Universel Chrétien s’évaporer. Malgré les fabuleuses richesses que ses vaisseaux ramènent des Amériques, la France l’empêche d’unifier géographiquement son empire, dont les frontières sont menacées dans les Balkans par les turcs, et il assiste impuissant à la division religieuse qui s’installe durablement en Europe. En 1555, lassé et usé par les guerres incessantes qu’il doit mener sur tous les fronts, malade et gagné par l’amertume, Charles Quint annonce à l’Europe entière stupéfaite son intention d’abdiquer. C’est un fait rarissime dont le dernier précédent remonte à l’Empereur romain Dioclétien. Lucide, il partage son immense empire entre son frère Ferdinand et son fils, le futur roi d'Espagne Philippe II. Ayant marqué de son empreinte le XVIe siècle, il se retire des affaires du monde dans le monastère de San Jerónimo de Yuste en Estrémadure. Il y meurt le 21 septembre 1558 de la malaria, emportant avec lui son rêve… Pour la petite histoire, l'empereur Charles Quint a failli être marié dans sa jeunesse à Renée de France, fille de louis XII et d’Anne de Bretagne. On se prend à rêver du destin de l’Europe si, au hasard d’un autre heureux héritage, Charles Quint avait ajouté, grâce à cette union, la France à sa collection de couronnes... Bibliographie - Charles Quint L'Empire éphémère de Jean-Michel Sallmann, Payot 2004. - Charles Quint de Philippe Erlanger. Tempus, 2004. - Charles Quint, biographie de Pierre Chaunu. Fayard, 2000.
Louis XIV, dit le Roi Soleil, a régné sur la France entre 1643 et 1715. La liste des monarques de France réunit et liste les rois et les empereurs qui ont régné sur la France, au travers des différentes constructions politiques, territoriales, et dynastiques qui se succédèrent mérovingiens, carolingiens, capétiens, Valois, Bourbons, Orléans, Bonaparte. Parmi les différents moments de cette royauté française, on distingue l'époque des royaumes francs au haut Moyen Âge, le royaume de France en tant que tel jusqu'à la Révolution française, puis le Premier Empire, la Restauration, la monarchie de Juillet et enfin le Second Empire, dernier régime dynastique et d'apparence monarchique à avoir établi son autorité au XIXe siècle. Le dernier monarque ayant régné en France est l'empereur Napoléon III, déchu officiellement le 1er mars 1871, après la défaite de Sedan. Jusqu'alors, la France avait toujours été une monarchie ou un empire, hormis durant deux périodes la Première République, du 22 septembre 1792 au 18 mai 1804, et la Deuxième République, du 24 février 1848 au 2 décembre 1852 voir la liste des présidents de la République française. La date de commencement de la France en tant que royaume et entité politique constituée est sujette à controverse. La date plus reculée admise est celle de l'avènement de Clovis en 481, qui correspond globalement à l'émergence et la consolidation du Regnum Francorum. Son mariage et sa conversion au christianisme ont permis de réunir dans ses mains le royaume des Francs, celui des Burgondes et les restes du pouvoir impérial exercés par les évêques dans les différentes cités gallo-romaines. Le territoire a continué sur plusieurs siècles à s'appeler la Gaule, mais on possède depuis cette date des actes de la chancellerie de France qui attestent de l'existence et de la continuité d'un État franc, puis français. Titulature[] Titres officiels[] Le titre des chefs d'état français a évolué au cours des âges jusqu’en 814 mort de Charlemagne roi des Francs latin Rex Francorum, titulature officielle, bien que le titre de roi de France puisse déjà se rencontrer, notamment en littérature. Jusqu'en 840 mort de Louis le Pieux empereur Louis ne prend pas de titre concernant explicitement les Francs De 843 Traité de Verdun jusqu’en 1181 roi de Francie 1181-1285 à partir de 1190, le sceau de Philippe Auguste est gravé de la mention en latin Rex Franciæ, roi de France[1], mais la titulature latine rex Francorum reste par ailleurs en usage jusqu'à la Révolution. 1285-1328 roi de France et de Navarre, par le mariage de Philippe le Bel avec Jeanne Ire, reine de Navarre. 1328-1589 roi de France. 1589-1789 roi de France et de Navarre, titre donné au roi de Navarre, Henri de Bourbon quand il devint roi de France sous le nom de Henri IV. 1789-1792 Louis XVI fut titré roi des Français le 10 octobre 1789, après les événements liés à la Révolution. Le titre sera officialisé sur le sceau royal en 1790 et dans la constitution de 1791. 1804-1814 et 1815 Napoléon Bonaparte, Premier consul, fut proclamé Napoléon Ier, empereur des Français le 18 mai 1804. 1814-1815 et 1815-1830 Louis XVIII 1814-1815 et 1815-1824 puis [[Charles X de FranceCharles {{{{{1}}}}}]] 1824-1830 reprirent le titre de roi de France et de Navarre. 1830-1848 le prince Louis-Philippe d'Orléans, lieutenant général du Royaume, fut proclamé Louis-Philippe Ier, roi des Français le 9 août 1830. 1852-1870 le prince Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République, devint Napoléon III, empereur des Français le 2 décembre 1852. Ce fut l'ultime monarque à régner sur la France. Titres officieux[] Au-delà du titre officiel, les rois de France bénéficiaient de deux qualifications accordées par les papes. Fils aîné de l'Église », parce que les rois de France étaient les successeurs directs de Clovis Ier, premier roi d'Occident baptisé et converti au christianisme[2],[3],[4]. Le titre de fils aîné de l'Église » n'était pas officiel mais il s'imposa progressivement comme désignant sans équivoque le roi de France. Pour être tout à fait exact, on aurait dû préciser Fils aîné de l'Église d'Occident ». Roi Très chrétien »[5], ce titre désigne à partir de Charles V le seul roi de France. Le titre de Très chrétien » n'était pas officiel mais en revanche le prédicat sa majesté très chrétienne » était officiellement utilisé dans les traités. Numérotation des rois[] Dès la fin du Moyen Âge, on commença à numéroter les rois depuis les Mérovingiens, à partir des ancêtres mythiques de la Première race de France ». Cette numérotation débute avec le mythique Faramond, premier roi franc païen, et omet plusieurs rois, car elle ne retient que le seul souverain de Paris ou de la Neustrie durant les périodes de partages successoraux du royaume des Francs. Ainsi, dans la Grand-Salle du Palais de la Cité, la numérotation des rois Thierry et Dagobert ne tenait pas compte des rois des Francs d'Austrasie. Sous l'Ancien Régime, les rois de France tiennent les seuls rois de Neustrie pour leurs prédécesseurs et Charles VII est donné comme étant le 57e roi de France » depuis les Mérovingiens, suivant la numérotation émise par Jean du Tillet[6]. On trouve ainsi les mentions de Louis XIV, 68e roi de France » du vivant du roi[7], et Louis XVI était connu comme le 70e roi de France »[8]. Compte tenu du fait que les rois d'Austrasie se considéraient et se titraient rois des Francs », ils sont désormais donnés et numérotés dans les listes de souverains francs et français. Ainsi, Hervé Pinoteau donne Louis XVI 82e ou 83e roi de France[9],[Note 1]. Après le partage de 843, seuls les rois des Francs de l'Ouest, qui à partir de 911 et Charles III le Simple sont les seuls à se titrer rois des Francs », sont comptés dans la liste des rois français, les autres royaumes issus du partage ayant perdu conscience de leur lien avec le royaume des Francs originel, essentiellement basé en Gaule. Charles V fut le premier roi à se donner un numéro d’ordre[10]. Liste des souverains[] La liste de l'Almanach royal, paraissant sous l'Ancien Régime et la Restauration, ne donnait que les rois et les reines depuis Hugues Capet. Depuis, plusieurs listes ont été établies et pour une chronologie précise, notamment des règnes du Haut Moyen Âge, on peut consulter Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve ‑ XVIIIe siècles, éditions, 2004, p. 867-873. Christian Settipani et Patrick Van Kerrebrouck, La préhistoire des Capétiens, 481-987, 1re partie Mérovingiens, Carolingiens et Capétiens [ Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France », I, 1], 1993, p. 38-39. Erich Zöllner, Geschichte der Franken bis zur Mitte des sechsten Jahrhundert, Munich, 1970, p. 106-108. Margarete Weidmann, Zur Chronologie der Merowinger im 7. und 8. Jahrhhundert », Francia, 1998, t. 25/1 Mittelalter-Moyen Âge, Sigmaringen, 1999, p. 177-230. Mérovingiens 481-751[] Article détaillé Mérovingiens. Au gré des partages du royaume franc, la plupart des Mérovingiens ne régnèrent que sur une partie du royaume des Francs, avec un ou plusieurs rois concurrents. Néanmoins, le titre de roi des Francs fut porté par tous[11], témoignant d'une conscience de l'unité et de l'identité du royaume des Francs. Ainsi, ces rois ne portaient pas les titres de roi de Reims » ou de roi d'Austrasie », mais celui de roi des Francs » Rex Francorum. Clovis Ier fut considéré par le pouvoir royal et par l'Église sous l'Ancien Régime et par les historiens comme le premier monarque ayant régné en France dans la liste officielle des 64 rois car il fut le premier roi des Francs à se convertir au christianisme et donc le premier roi des Francs chrétien pouvant se réclamer comme monarque de droit divin. Cependant, il ne fut pas le premier roi du peuple des Francs car il descendait lui-même d'une lignée de rois Francs païens jusqu'à son père Childéric Ier, lesquels ont régné sur les Francs en Germanie sur les territoires dont ce peuple était originaire puis dans les différents royaumes Francs qui se sont constitué en Gaule après leur invasion de ce territoire qui faisait alors partie de l'Empire romain d'Occident. Les Francs saliens, les Francs rhénans et les Burgondes, un autre peuple germanique installé sur le territoire qui allait devenir la Bourgogne, avaient chacun leurs propres rois avant que ces différents royaumes fussent unifiés même si par la suite le royaume franc fut à nouveau divisé entre Neustrie, Austrasie, Burgondie et Aquitaine. Les rois des Francs ayant précédé Clovis Ier ne sont pas comptabilisés dans la liste officielle des 64 rois régnant en France car ils n'étaient pas chrétiens, et ce bien que la dynastie régnante dont est issu Clovis Ier porte le nom de Mérovingiens » d'après le nom de son grand-père, Mérovée, qui ne fait pourtant pas partie de la liste officielle des 64 rois. De même, le père de Clovis Ier, le roi Childéric Ier ne fait pas non plus partie de cette liste officielle bien que deux autres rois qui en font partie, Childéric II et Childéric III portent le même nom que lui et sont numérotés dans l'ordre chronologique comme les deuxième et troisième rois des Francs portant ce nom, Childéric III étant d'ailleurs le dernier roi de la dynastie mérovingienne. Par la suite, au XIXe siècle, Napoléon III a tenté de faire remonter les origines de la nation française plus loin en présentant les Gaulois comme les ancêtres des Français et Vercingétorix comme le premier chef du peuple français mais le titre royal étant incertain à cette époque où le christianisme n'existait pas encore, aucun chef celte ne peut être inclus dans la liste des monarques de France. Article connexe Liste des chefs francs. Article connexe Burgondes. Article connexe Liste des rois des Francs saliens. Article connexe Liste des rois des Francs rhénans. Portrait[Note 2] Nom Début du règne Fin du règne Notes Clovis Iervers 466 – 27 novembre 511 481 511 Fils de Childéric Ier, il conquiert la majeure partie de la Gaule et vainc le dernier chef romain de Gaule en 486, ainsi que des rois burgondes, alamans et wisigoths, mais surtout se convertit au christianisme, grâce en partie à la catholicité de son épouse, la future Sainte Clotilde. Cela contribua à son image de premier roi de France » et lui apporte le soutien de l'église catholique face à l'arianisme et au paganisme. Le royaume franc est partagé entre ses quatre fils à sa mort. Clodomirvers 495 – 25 juin 524 511 524 Aîné des fils survivants de Clovis Ier et Clotilde, il hérite du royaume d'Orléans. Tué à la bataille de Vézeronce. Ses deux premiers fils, Théobald et Gontaire, sont exécutés sur l'ordre de ses frères Childebert Ier et Clotaire Ier, mais le troisième en réchappe. Il deviendra Saint Cloud. Thierry Iervers 485/490 – 534 511 534 Fils ainé de Clovis Ier, mais pas par Clotilde, il hérite du royaume de Reims. Il soumet la Thuringe en 531, et meurt en 534. Son fils Théodebert lui succède. Thibert Iervers 504 – 548 534 548 Également appelé Théodebert Ier ». Fils et successeur de Thierry Ier à Reims. Il participe à la dernière campagne de soumission des burgondes, et reçoit la Provence en cadeau avant de soumettre l'Italie du nord en 539. Son fils Thibaut lui succède. Thibautvers 535 – 555 548 555 Également appelé Théodebald ». Fils et successeur de Thibert Ier à Reims. De santé maladive, il meurt sans descendance masculine, son royaume revient à Clotaire Ier, aîné des derniers fils vivants de Clovis Ier. Childebert Iervers 497 – 13 décembre 558 511 558 Cadet des fils survivants de Clovis Ier et Clotilde, il hérite du royaume de Paris. Il prend part au complot visant à éliminer la succession de leur frère ainé Clodomir et prend Chartres et Orléans en 524, ainsi qu’une partie du royaume burgonde 10 ans plus tard. Il meurt sans fils en 558, son royaume est rattaché à celui de son frère Clotaire Ier. Clotaire Iervers 498 – 29 novembre 561 511 561 Benjamin des fils survivants de Clovis Ier et Clotilde, il hérite du royaume de Soissons. Il réunifie pour une courte période le royaume franc de son père à la mort de son frère Childebert Ier en 558. Le royaume franc est à nouveau partagé entre ses quatre fils à sa mort en 561. Caribert Iervers 521 – 5 mars 567 561 567 Aîné des fils survivants de Clotaire Ier, il hérite du royaume de Paris. Excommunié pour bigamie, il meurt sans descendance mâle, et voit son royaume partagé entre ses frères. Sigebert Ier535 – décembre 575 561 575 Benjamin des fils survivants de Clotaire Ier, il hérite du royaume de Reims. Il entreprend de multiples expéditions contre les Avars et épouse la célèbre Brunehaut vers 566, alors que son frère cadet Chilpéric épouse la sœur de cette dernière, Galswinthe. L'assassinat de celle-ci en 568 entraîne une guerre entre les deux frères. Celle-ci tourne rapidement à l'avantage de Sigebert, qui finit même par se proclamer Roi de Neustrie, avant d'être assassiné par Frédégonde, la nouvelle épouse de Chilpéric. Chilpéric Iervers 526 – septembre 584 561 584 Deuxième des fils survivants de Clotaire Ier, il hérite du royaume de Soissons. Connu pour être autant lettré que débauché, Il passe les premières années de son règne à se battre contre un frère ainé vindicatif, avant de le faire assassiner en 575. Il est assassiné à son tour dans sa villa de Chelles en 584. Son fils Clotaire II lui succède. Gontranvers 533 – 28 mars 592 561 592 Troisième des fils survivants de Clotaire Ier, il hérite du royaume d'Orléans. Il affronte les bretons, les basques et les wisigoths. Mais il entretient également les églises et abbayes de son royaume. Mort sans descendance mâle, il lègue son royaume à Childebert II, le fils de Sigebert Ier. Reconnu comme saint. Childebert II6 avril 570 – mars 596 575 596 Fils de Sigebert Ier et Brunehaut. Roi d'Austrasie, puis également de Bourgogne et de Paris à partir de 592. Il meurt en 595, probablement empoisonné avec sa femme Faileube, et voit son royaume partagé entre ses deux fils, Théodebert II et Thierry II. Thibert II585 – 612 595 612 Également appelé Théodebert II ». Fils de Childebert II. Roi d'Austrasie. Dominé par sa grand-mère Brunehaut pendant les 4 premières années de son règne, il la fait chasser. Il s'allie à son frère Thierry II contre Clotaire II. Il est trahi par son frère, vaincu à Tolbiac en 612, et est éliminé de la lignée avec son fils Mérovée. Thierry II587 – 613 595 613 Fils de Childebert II. Roi de Bourgogne, puis également d'Austrasie à partir de 612. Vit sous la tutelle de sa grand-mère Brunehaut, précédemment chassé d'Austrasie. Il affronte son cousin Clotaire II en compagnie de son autre frère Thibert II, puis se retourne contre ce dernier et le fait assassiner, toujours sur ordre de Brunehaut. Sigebert IIvers 601 – 10 octobre 613 613 613 Fils de Thierry II. Roi d'Austrasie. Il ne règne que peu, étant écarté de son trône par son maire du palais qui craint très probablement à raison que ce dernier ne soit à son tour manipulé par sa bisaïeule Brunehaut. Il est à ce titre livré à -et tué par- Clotaire II après moins d'un an de règne. Son royaume est alors rattaché à la Neustrie. Clotaire IImai 584 – 18 octobre 629 584 629 Fils de Chilpéric Ier et de Frédégonde, il n'a que quelques mois à la mort de son père, et sa mère assure la régence. Malheureusement pour lui, sa jeunesse attire la convoitise de ses adversaires, Thibert II et Thierry II, tous deux fils d'un Childebert II que sa mère avait fait défaire lors de sa régence. Vaincu par ses deux adversaires, il perd presque tout son territoire, mais le récupère à leur mort. Il est celui qui fit également exécuter la manipulatrice Brunehaut, et réunifie le royaume franc en 613. Sous son règne, l'aristocratie terrienne prospère. Il réunit en 614 une assemblée de grands ainsi qu'un concile, et est également l'auteur d'un édit de paix valable au sein de son royaume. Dagobert Iervers 602/605 – 19 janvier 639 623 639 Fils de Clotaire II. Roi associé d'Austrasie jusqu'à la mort de son père, puis roi des Francs excepté l'Aquitaine, et enfin seul roi des Francs à la mort de son frère cadet Caribert II en 632. C'est le dernier grand roi mérovingien, les suivants étant progressivement manipulés puis écartés par les maires du palais que son père avait proclamés. C'est sous son règne que s'unissent les familles de Pépin, le maire du palais d'Austrasie, et d'Arnoul, l'évêque de Metz, dont la descendance deviendra la future dynastie Carolingienne. C'est également de lui que parle la célèbre comptine Le bon roi Dagobert. Caribert IIvers 606/610 – 8 avril 632 629 632 Fils de Clotaire II. Roi d'Aquitaine. Sigebert III631 – 1er février 656 639 656 Fils de Dagobert Ier. Roi d'Austrasie. Il abandonne progressivement le gouvernement à Cunibert, l'évêque de Cologne, et à Adalgésil, duc d'Austrasie, puis à Pépin de Landen et à Grimoald, tous deux maires du palais. C'est le début de la décadence mérovingienne. Il adopte le fils de Grimoald en 643, mais obtient un fils légitime en 652, que Grimoald fait exiler. Clovis II le Fainéant »633 – 31 octobre 657 639 657 Fils de Dagobert Ier. Roi de Neustrie et de Bourgogne. Childebert l'Adopté »vers 650 - 18 octobre 662 656 662 Fils adoptif de Sigebert III. Roi d'Austrasie. Lui et son père Grimoald sont éliminés par les grands de Neustrie en 662. Clotaire IIIvers 652 – 673 657 673 Fils de Clovis II. Roi de Neustrie. Il est mis sous la tutelle de sa mère Bathilde en raison de son jeune âge, mais le maire du palais fraîchement investi Ebroïn finit par en usurper l'autorité. Childéric IIvers 655 – 675 662 675 Fils de Clovis II. Initialement écarté du trône de son père par Grimoald et son fils, il devient finalement roi effectif d'Austrasie en 662 grâce aux Grands de Neustrie, puis règne sous la tutelle de sa tante Himnechilde jusqu'en 673, lorsqu'il chasse le roi Thierry III, et est alors monarque du royaume franc tout entier. Il est à son tour éliminé en 675... par les Grands de Neustrie. Thierry IIIvers 657 – 691 675 691 Fils de Clovis II. Roi de Neustrie en 673, puis de 675 à 679, puis du royaume franc tout entier. Il règne initialement sous la tutelle du maire du palais Ebroïn, qui est assassiné en 680. Mais le maire du palais d'Austrasie, Pépin de Herstal, attaque alors la Neustrie, qu'il vainc à Tertry en 687. Le gouvernement des Francs passe alors entre les mains de Pépin, qui maintient cependant Thierry III sur le trône pour la forme. Clovis IIIvers 670 - 676 675 676 Fils prétendu de Clotaire III, placé sur le trône d'Austrasie par le maire du palais Ébroïn. Dagobert IIvers 652 – 23 décembre 679 676 679 Fils de Sigebert III. Roi d'Austrasie. Il fut exilé sur ordre du maire du palais Grimoald à la mort de son père en 656, mais est finalement rappelé sur son trône vingt ans plus tard. Il ne règne cependant que 3 ans sur l'Austrasie. Reconnu saint en 872. Clovis IVvers 680 – 695 691 695 Fils ainé de Thierry III. Pépin de Herstal tient cependant bon les rênes du gouvernement. Childebert IVvers 683 – 711 695 711 Fils de Thierry III. Lui non plus ne gouverne pas. Dagobert IIIvers 699 – 715 711 715 Fils de Childebert IV. Lui aussi est bridé par Pépin de Herstal, mais celui-ci meurt peu avant lui, en 714. Chilpéric IIvers 670 – 721 715 721 Fils probable de Childéric II. Élu roi de Neustrie en 715, sous l'égide du maire du palais Rainfroi. Il est cependant vaincu par Charles Martel, qui devient alors maire du palais de Neustrie en 719. Devient roi de tous les Francs après la mort de son concurrent Clotaire IV, en 719. Clotaire IVvers 685 – 719 717 719 Fils probable de Thierry III, placé sur le trône d'Austrasie par Charles Martel, en lutte contre les Neustriens Chilpéric II et Rainfroi. Thierry IVvers 713 - 737 721 737 Fils de Dagobert III, placé sur le trône par Charles Martel après la mort de Chilpéric II. Interrègne 737 – 743 Childéric IIIvers 714 - vers 754/755 743 751 D'ascendance incertaine. Placé sur le trône par Pépin le Bref, il est déposé par ce même Pépin en novembre 751 et finit cloîtré dans un monastère. Son fils Thierry est enfermé lui-aussi. La succession des descendants de Mérovée a alors perdu tout pouvoir aux mains des maires du palais. Ainsi cesse la succession royale des Mérovingiens. Carolingiens 751-987[] Article détaillé Carolingiens. Portrait[Note 2] Nom Début du règne Fin du règne Notes Pépin le Bref »vers 715 – 24 septembre 768 novembre751 24 septembre768 Devient maire du palais de Neustrie à la mort de son père Charles Martel, en 741, puis d'Austrasie après le retrait de son frère Carloman. Il dépose Childéric III et est élu roi des Francs en novembre 751. Sacré par Boniface de Mayence en 752, puis à nouveau en 754, mais cette fois-ci par le pape Étienne II et à Saint-Denis, ce qui confère une certaine légitimité à son accession au pouvoir. Il attaque ensuite les Lombards et les vainc, prenant alors des terres proches du Saint Siège, et dont il fait don à ce dernier, fondant ce qui allait devenir les États Pontificaux. Il attaque ensuite les Saxons en 757, puis les Arabes en 759 et les Aquitains entre 760 et 768, date de sa mort. Carloman Iervers 751 - 4 décembre 771 24 septembre768 4 décembre771 Fils cadet de Pépin le Bref et de Bertrade de Laon. Sacré avec son père et son frère aîné Charles en 754. Le royaume est partagé entre les deux frères à la mort de Pépin, Carloman obtenant l'Austrasie, l'Alémanie, la Thuringe, et les pays tributaires. Charlemagne Charles Ier le Grand »2 avril 742 – 28 janvier 814 24 septembre768 28 janvier814 Fils aîné de Pépin le Bref et de Bertrade de Laon. Sacré avec son père et son frère cadet Carloman en 754. Le royaume est partagé entre les deux frères à la mort de Pépin, Charles obtenant la Neustrie, la Bourgogne et l'Aquitaine. La mort de son frère en 771 lui permet de réunifier le royaume. L'essentiel de son règne est fait de conquêtes et d'opérations militaires. Il est sacré empereur d'Occident par le pape Léon III, qu'il venait de rétablir sur le Saint-Siège des suites d'une rébellion des nobles à Rome le 25 décembre 800. Louis Ier le Pieux » ou le Débonnaire »778 – 20 juin 840 814 20 juin840 Fils de Charlemagne et d'Hildegarde de Vintzgau. Couronné empereur d'Occident associé par son père le 11 septembre 813, sacré par le pape Étienne IV à Reims le 5 octobre 816. Déposé le 7 octobre 833 par son fils Lothaire, restauré le 15 février 835. Fit crever les yeux de son propre neveu, le roi Bernard d'Italie, en 818, avant de faire pénitence publique en 822. Fait face aux premiers raids vikings connus que subit le Royaume, complète les conquêtes de son père et stoppe les incursions arabes en Provence. Il s'avère incapable de maintenir la paix entre ses fils, ce qui aboutit, à sa mort, à un nouveau partage de l'Empire. Charles II le Chauve »13 juin 823 – 6 octobre 877 840 877 Benjamin des fils de Louis le Pieux, le seul par sa deuxième femme Judith de Bavière. En 843, il reçoit la Francie occidentale par le traité de Verdun qui divise l'empire franc. Sacré à Orléans le 8 juin 848. Après la mort de son neveu Louis II d'Italie, il est sacré empereur d'Occident par le pape Jean VIII à Rome le 25 décembre 875. Subit entre autres les raids normands, qui parviennent même à piller Paris à 3 reprises, et même à s'installer de manière durable. Il répond en 877 à l'appel du pape Jean VIII contre les sarrasins, mais la campagne militaire échoue, et Charles II meurt sur la route du retour. Louis II le Bègue »1er novembre 846 – 10 avril 879 877 10 avril879 Fils aîné de Charles II et d'Ermentrude d'Orléans. Sacré à Compiègne le 8 décembre 877. Son bégaiement rend difficile l'assise de son autorité royale, qu'il n'appliquera pas longtemps. De sa première femme, Ansgarde, il a deux fils Louis III et Carloman qui règnent de manière conjointe, et de sa seconde femme il eut Charles III, dit le Simple ». Louis IIIvers 864 – 5 août 882 879 5 août882 Fils aînés de Louis II et d'Ansgarde de Bourgogne, ils sont élus pour succéder conjointement à leur père. Sacrés à Ferrières en septembre 879. Louis III meurt sans descendance, et Carloman II devient seul roi jusqu'à sa propre mort, également sans descendance. Carloman IIvers 867 – 6 décembre 884 879 6 décembre884 Charles le Gros »839 – 13 janvier 888 juin885 novembre887 Troisième fils de Louis le Germanique, lui-même fils cadet de Louis le Pieux. Les grands du royaume de Francie occidentale refusent de reconnaître pour roi le jeune Charles le Simple, dernier fils de Louis II, et font appel à l'empereur d'Occident Charles le Gros pour assurer la régence en son nom. Incapable de faire face aux normands, il est déposé par la diète de Tribur en novembre 887. Eudesvers 860 – 1er janvier 898 29 février888 1er janvier898 De la dynastie des Robertiens, il est titré Comte de Paris au moment de son élection, en 888, à la mort de Charles le Gros. Sacré à Compiègne le 29 février 888, puis à Reims plus tard la même l'année. Bien plus capable que son prédécesseur de faire face au siège des normands sur Paris, il est rapidement préféré à ce dernier. Il est le premier roi non-Carolingien depuis Pépin le Bref, et le conflit l'opposant au prétendant carolingien Charles le Simple dure jusqu'à la mort d'Eudes, en 898. Charles III le Simple »17 septembre 879 – 7 octobre 929 1er janvier898 29 juin922 Troisième fils de Louis II, le seul par sa deuxième femme Adélaïde de Frioul. Il est écarté de la succession de son frère Carloman II en 884 en raison de son jeune âge. Sacré à Reims le 28 janvier 893 alors qu'Eudes règne encore, il ne devient réellement roi qu'à la mort de celui-ci en 898. Les grands du royaume le déposent en 922 et élisent le nouveau comte de Paris, Robert, pour le remplacer. Il est capturé après la bataille de Soissons en 923 et meurt en captivité. Robert Iervers 866 – 15 juin 923 29 juin922 15 juin923 De la dynastie des Robertiens, frère d'Eudes. Titré Duc de Neustrie, il est d'abord fidèle au roi Charles le Simple, avant de rentrer en révolte contre le monarque carolingien, il est sacré à Reims le 30 juin 922. Tué à la bataille de Soissons l'année suivante. Raoulvers 890 – 15 janvier 936 15 juin923 15 janvier936 De la dynastie des Bivinides, le Duc de Bourgogne est élu roi à la mort de Robert Ier par les grands du royaume, qui refusent de rendre la couronne à Charles le Simple. Sacré à Soissons le 13 juillet 923. Il subit sous son règne de multiples révoltes, et affronte entre autres Rollon, puis Guillaume Longue-Épée, ou bien Herbert de Vermandois. C'est également sous son règne que le royaume Franc perd la Lorraine, qui redevient germanique. Mort de pédiculose corporelle sans laisser d'enfant mâle. Louis IV d'Outre-mer »920 ou 921 – 10 septembre 954 19 juin936 10 septembre954 Seul fils de Charles le Simple et d'Edwige de Wessex, il ne devient roi qu'à la mort de Raoul. Élevé en Angleterre en raison de la présence robertienne sur le trône, il ne rentre en Francie qu'à l'occasion de son sacre, à Laon le 19 juin 936. De la lui vient son surnom "D'outre-mer". Il passe le plus clair de son règne à affronter le Duc des francs, Hugues le Grand père du futur Hugues Capet. Meurt des suites d'une chute de cheval. Lothaire941 – 2 mars 986 10 septembre954 2 mars986 Fils de Louis IV et de Gerberge de Saxe, il succède à son père sous la régence de son oncle Brunon de Cologne jusqu'en 961. Sacré à Reims le 12 novembre 954. Son règne marque le retour en force du clan robertien, dont le meneur Hugues le Grand prend la pleine souveraineté sur l'Aquitaine en 955, puis dont le fils Hugues Capet devient Duc des francs en 960. Meurt en 986, son fils Louis V lui succède. Louis V le Fainéant »vers 967 – 22 mai 987 2 mars986 21 mai987 Fils de Lothaire et d'Emma d'Italie. Sacré à Compiègne le 8 juin 979 comme roi associé. Il affronte l’archevêque de Reims, Adalbéron, qui lui préfère Hugues Capet. Meurt le 21 mai 987 des suites d'une chute de cheval, sans descendance. Ainsi s'achève la succession royale des descendants de Pépin le Bref sur le trône de France. Capétiens[] Capétiens directs 987-1328[] Articles détaillés Capétiens et Capétiens directs. Portrait[Note 2] Nom Début du règne Fin du règne Notes Hugues Capetvers 940 – 24 octobre 996 3 juin987 24 octobre996 Fils d'Hugues le Grand et petit-fils de Robert Ier. Duc des Francs depuis 960, il est élu roi des Francs après la mort de Louis V au détriment de Charles de Basse-Lorraine, prétendant carolingien, et est sacré en 987, peut-être le 3 juillet à Noyon. Sa priorité est d'installer sa famille sur le trône, ce qu'il fait dès 987 en faisant sacrer son fils Robert II. Mais son autorité n'agit que dans son fief direct, soit un tout petit domaine royal dépassant à peine Paris. Il doit donc s'imposer aux grands féodaux, et en particulier au prétendant battu, Charles de Lorraine. Ces guerres entraînent la signature de la Paix de Dieu en 991. Robert II le Pieux »27 mars 972 – 20 juillet 1031 24 octobre996 20 juillet1031 Fils d'Hugues Capet et d'Adélaïde d'Aquitaine. Sacré à Orléans le 25 décembre 987 comme roi associé. Subit de graves problèmes avec la papauté, en particulier pour avoir répudié son épouse initiale, Rosala de Provence, pour épouser Berthe de Bourgogne, pourtant parente. L'Église prononce alors l'excommunication du roi, et frappe la France d'interdit ce qui prive les francs de baptême, de communion et même d'une sépulture chrétienne. Il finit par céder, et se remarie en 1003 avec Constance d'Arles. Il associe au domaine royal les comtés de Paris et de Melun, et au trône ses deux fils, d'abord Hugues, puis Henri à la mort de l'ainé en 1025. C'est ce dernier qui lui succède à sa mort en 1031. Henri Ier4 mai 1008 – 4 août 1060 20 juillet1031 4 août1060 Deuxième fils[Note 3] de Robert II et de Constance d'Arles. Sacré à Reims le 14 mai 1027 comme roi associé. Subit l'hostilité de son frère cadet Robert, qui lui dispute la couronne, soutenu par leur mère et par quelques grands vassaux. Henri doit lui céder le Duché de Bourgogne. Il passe l'étendue de son règne à affronter les féodaux. Il subit deux défaites contre le Duc de Normandie, Guillaume le Bâtard, en 1054 et 1058. C'est sous son règne que, en parallèle à la Paix de Dieu, est instituée en 1040 la Trêve de Dieu, qui cherche à limiter les guerres féodales. Il épouse Anne de Kiev, ce qui ouvre des relations diplomatiques entre les deux nations, et ouvre la voie à un prénom jusqu'alors inconnu en terre franque Philippe. Henri I meurt en 1060. Philippe Ier23 mai 1052 – 29 juillet 1108 4 août1060 29 juillet1108 Fils aîné d'Henri Ier et d'Anne de Kiev. Sacré à Reims le 23 mai 1059 comme roi associé. Il succède à son père sous la régence de son oncle Baudouin V de Flandre jusqu'à sa majorité, en 1066. Le début de son règne est constitué d'ingérences dans les conflits féodaux d'abord en Flandre pour le compte de son oncle, puis en soutien au fils cadet de Guillaume le Conquérant, Robert Courteheuse. Deux échecs. Cependant, ses conquêtes sur le territoire sont plus réussies il ajoute au domaine royal le Gâtinais, le Vexin, les villes de Corbie et de Bourges, et parvient à rendre clairement visible son autorité royale. Suit alors des conflits avec la papauté, qui renouvelle l'exploit de son grand-père Robert II. Philippe meurt en 1108, n'ayant pu participer la première croisade après son excommunication. Louis VI le Gros »1er décembre 1081 – 1er août 1137 29 juillet1108 1er août1137 Fils aîné de Philippe Ier et de Berthe de Hollande. Sacré à Orléans le 3 août 1108. Son règne voit un tournant majeur dans le cadre de l'assise de l'autorité royale il fait éliminer les seigneurs pillards qui pillent son domaine, puis agit à l’extérieur de celui-ci grâce à l'appui de l'Église et de l'Abbé Suger, notamment en Bourbonnais 1109, en Auvergne 1112. Arrive alors son pire adversaire Henri Beauclerc, Duc de Normandie, et surtout Roi d'Angleterre Henri Ier. Trois guerres se succèdent entre les deux rois, sans clair vainqueur. C'est l'intervention de l'empereur romain germanique Henri V qui fait cesser les hostilités. Juste avant sa mort, Louis VI voit son fils héritier Louis épouser Aliénor d'Aquitaine, et voit le royaume étendu aux Pyrénées. Louis VII le Jeune »1120 – 18 septembre 1180 1er août1137 18 septembre1180 Deuxième fils de Louis VI et d'Adélaïde de Savoie. Sacré à Reims le 25 octobre 1131 comme roi associé. Il s'oppose violemment à Thibaud IV de Champagne, et au pape en ce qui concerne la nomination de l'archevêque de Bourges. Vaincu, il expie ses fautes en prenant la croix, et rejoint la seconde croisade. Suger tient la régence de 1147 à 1149. Malheureusement, c'est un échec total. De plus, le couple royal, toujours sans enfant, bat de l'aile. Louis répudie Aliénor en 1152, qui court dans les bras d'Henri Plantagenêt le futur Henri II d'Angleterre, mettant le royaume de France en danger. Le conflit éclate, ouvrant la voie à trois siècles de conflit entre le royaume des Lions et celui des Lys. Le fils héritier, Philippe Auguste, ne naît donc qu'en 1165. Portrait[Note 2] Nom Début du règne Fin du règne Notes Armoiries Philippe II Auguste »21 août 1165 – 14 juillet 1223 18 septembre1180 14 juillet1223 Seul fils de Louis VII et d'Adèle de Champagne. Sacré à Reims le 1er novembre 1179 comme roi associé. Premier roi à utiliser le titre de roi de France ». Il augmente massivement le domaine royal français, en y ajoutant l’Artois, le Vermandois, Amiens, la Normandie, l'Anjou, le Poitou et la Touraine. Il reprend ensuite le conflit avec les Rois d'Angleterre, contre respectivement Henri II, Richard I et Jean Ier. Ce dernier met sur pied une coalition avec la Flandre, que Philippe vainc à Bouvines. Philippe Auguste est aussi mémorable pour l'affaire de la reine Ingeburge, pour le conflit Cathare, il a également fait de Paris la capitale du royaume, l'a doté de l'enceinte qui prit son nom. Louis VIII le Lion »5 septembre 1187 – 8 novembre 1226 14 juillet1223 8 novembre1226 Fils aîné de Philippe II et d'Isabelle de Hainaut. Sacré à Reims le 6 août 1223. Il participe aux combats de son père, et lui succède en 1223. Il reprend ces conflits territoriaux, et prend le Poitou et la Saintonge. Il continue également le conflit Cathare et soumet le Languedoc en 1226, mais, malade, meurt de dysenterie sur le chemin du retour à Paris. C'est avec Blanche de Castille qu'il a eu son héritier, le célèbre Louis IX, alias Saint Louis. Louis IX Saint Louis »25 avril 1214 – 25 août 1270 8 novembre1226 25 août1270 Quatrième fils de Louis VIII et de Blanche de Castille, il succède à son père sous la régence de sa mère jusqu'à sa majorité, en 1235. Sacré à Reims le 29 novembre 1226. Il cherche, contrairement à ses deux prédécesseurs, à faire la paix avec l'Angleterre, et signe avec Henri III le Traité de Paris, qui met un terme aux conflits. Très pieux, il a le souci d'assainir son royaume des conflits en interdisant les guerres privées et les duels, et crée également un parlement. Il s'engage à payer sa rémission d'une maladie sévère en partant en croisade. Il meurt, lui aussi, de dysenterie, devant Tunis. Son fils ainé Louis-Tristan mort avant lui, c'est son fils cadet Philippe le Hardi qui lui succède. C'est pour régler le problème du rapatriement de son cadavre que fut validé par l'Église l'usage du Mos Teutonicus. Canonisé en 1297. Philippe III le Hardi »30 avril 1245 – 5 octobre 1285 25 août1270 5 octobre1285 Deuxième fils de Louis IX et de Marguerite de Provence. Sacré à Reims le 30 août 1271. En moins d'un an de règne, il a déjà, à la mort de son oncle Alphonse de Poitiers, réuni à la Couronne le Poitou et le Comté de Toulouse. Il cède le Comtat Venaissin au pape en 1274, mais reçoit plus tard le Perche et le Comté d'Alençon. Il prolonge la politique de paix avec l'Angleterre de son père. Il venge cependant les français tombés lors des Vêpres siciliennes, en tentant de prendre l'Aragon à Pierre III, mais son armée est décimée par la dysenterie, et lui-même meurt sur le chemin du retour. Son fils cadet Philippe le Bel, lui succède. Philippe IV le Bel »1268 – 29 novembre 1314 5 octobre1285 29 novembre1314 Deuxième fils de Philippe III et d'Isabelle d'Aragon. Sacré à Reims le 6 janvier 1286. Également roi de Navarre sous le nom de Philippe Ier » par son mariage avec Jeanne de Navarre. Il met fin à la croisade d'Aragon de son père, puis se tourne vers la Flandre et l'Angleterre, qu'il attaque et vainc. La Flandre est annexée au territoire royal. Afin de financer ses guerres, il dévalorise la monnaie, et prend les possessions des lombards et des juifs. C'est cependant sous son règne qu'éclate le conflit le plus lourd opposant la France à la papauté romaine, crise qui ne se termine que par le déplacement de la cour de Clément V de Rome en Avignon. Il fait également éliminer les Templiers, dont le fameux Jacques de Molay. Louis X le Hutin »4 octobre 1289 – 5 juin 1316 29 novembre1314 5 juin1316 Fils aîné de Philippe IV et de Jeanne de Navarre. Sacré à Reims le 24 août 1315. Également roi de Navarre sous le nom de Louis Ier ». Subit de plein fouet le retour de bâton des nobles face à la politique de son père. Mort en laissant un enfant à naître ; son frère cadet Philippe de Poitiers assure la régence. Jean Ier le Posthume »15 novembre 1316 – 19 novembre 1316 15 novembre1316 19 novembre1316 Fils de Louis X et de Clémence de Hongrie, il meurt après quelques jours de vie et de règne. Il est le seul roi de France à avoir régné de sa naissance à sa mort, mais il est aussi, de tous les chefs d'État français, celui qui est resté en fonction le moins longtemps. Également roi de Navarre. Philippe V le Long »17 novembre 1293 – 3 janvier 1322 19 novembre1316 3 janvier1322 Deuxième fils de Philippe IV et de Jeanne de Navarre, frère cadet de {{nobrLouis X et oncle de Jean Ier. Les États généraux de 1317 évincent de la succession Jeanne, la fille de Louis {{{{{1}}}}}. Sacré à Reims le 11 janvier 1317. Également roi de Navarre sous le nom de Philippe II ». Il calme les révoltes issues du règne de son père, et édite des ordonnances afin de réorganiser l'état, notamment en donnant un statut définitif à la Cour des Comptes. Mort sans descendance mâle. Charles IV le Bel »18 juin 1294 – 1er février 1328 3 janvier1322 1er février1328 Troisième fils de Philippe IV et de Jeanne de Navarre, frère cadet de Louis X et de Philippe V. Sacré à Reims le 21 février 1322. Également roi de Navarre sous le nom de Charles Ier ». Il fait face à une nouvelle rébellion de la Flandre de 1323 à 1326, puis à un nouveau conflit avec l'Angleterre, dont il prend au fantasque Édouard II la Guyenne, qu'il ne rendra qu'à la mort de ce dernier, à son fils Édouard III. Après avoir répudié sa première épouse pour adultère, il perd la seconde en couches, puis n'a que des filles de la troisième. Il est ainsi le dernier des descendants directs d'Hugues Capet à coiffer la Couronne de France. Valois 1328-1589[] Article détaillé Maison capétienne de Valois. Portrait Nom Début du règne Fin du règne Notes Armoiries Philippe VI1293 – 22 août 1350 1er avril1328 22 août1350 Fils de Charles de Valois, le frère cadet de Philippe IV, il devient roi de France à la naissance de la fille posthume de Charles IV, Blanche de France, le 1er avril 1328. La Navarre est laissée à Jeanne de Navarre, la fille de Louis {{{{{1}}}}}, en échange de sa renonciation au trône de France. Sacré à Reims le 29 mai. Il est préféré à Édouard III d'Angleterre pourtant mieux placé, mais roi anglais c'est le début de la guerre de Cent Ans. Il ajoute au domaine royal la Champagne, la Brie, le Dauphiné et Montpellier, ainsi que ses propres apanages que sont le Valois, l'Anjou et le Maine. Il pérennise le Parlement, les États-Généraux et la fiscalité. Jean II le Bon »26 avril 1319 – 8 avril 1364 22 août1350 8 avril1364 Fils aîné de Philippe VI et de Jeanne de Bourgogne. Sacré à Reims le 26 septembre 1350. Mort en captivité à Londres. Preux chevalier mais borné, il passe son règne à combattre, et ravive la Guerre de Cent Ans. Fait captif, il mène grand train à Londres tandis que son fils le futur Charles V se débat face aux États-Généraux qui essaient d'imposer la Monarchie parlementaire. C'est encore le régent Charles V qui fait face à la révolte d'Étienne Marcel, ainsi qu'à la Jacquerie. Libéré contre une rançon draconienne, les conflits reprennent. Mais l'un des fils du roi s'évade. En bon chevalier, Jean retourne en Angleterre se constituer prisonnier à sa place, et y meurt. Le régent, Charles V, devient roi. Charles V le Sage »21 janvier 1338 – 16 septembre 1380 8 avril1364 16 septembre1380 Fils aîné de Jean II et de Bonne de Luxembourg, il assure la régence durant les captivités de son père en Angleterre 1357-1360, 1364. Sacré à Reims le 19 mai 1364. De faible constitution, il ne peut prendre les armes. Cependant, il est secondé en ce sens par le célèbre du Guesclin. Il met un terme à la crise de succession bretonne, puis aux actions du Roi de Navarre Charles le Mauvais, et débarrasse le royaume des pillards qui le rongent. À l'usure, il reprend aux Anglais les possessions perdues par son père Rouergue, Quercy, Périgord, Limousin, Poitou, Aunis, Saintonge... Dans le domaine intérieur, Charles V restaure l'autorité royale écornée par son père, réorganise l'armée et les finances, bâtit le Louvre, la Bastille, le Château de Vincennes... il meurt de son mal en 1380. Charles VI le Bien-Aimé » ou le Fol »3 décembre 1368 – 22 octobre 1422 16 septembre1380 22 octobre1422 Aîné des fils survivants de Charles V et de Jeanne de Bourbon. Sacré à Reims le 4 novembre 1380, il succède à son père sous la régence de ses oncles Louis d'Anjou, Jean de Berry, Philippe de Bourgogne et Louis de Bourbon jusqu'à ses vingt ans, en 1388. Il prend le pouvoir à sa majorité et renvoie ses oncles, puis fait face aux révoltes anti-fiscales Maillotins, Tuchins, entre autres, ainsi qu'aux Flamands une nouvelle fois en révolte. Il signe également la paix avec les Anglais pour 10 ans. La folie qui le frappe à partir de 1392 permet à ses oncles et à son frère de reprendre le pouvoir. Charles subit ensuite le retour des Anglais sous la tutelle d'Henri V, et la désastreuse défaite d'Azincourt. Enfin, il signe le terrible Traité de Troyes, qui déshérite Charles VII du Trône de France au profit d'Henri V. Mort peu avant Charles VI, Henri V laisse le trône des lys à son propre successeur, Henri VI. La situation est catastrophique pour Charles VII. Charles VII le Victorieux » ou le Bien Servi »22 février 1403 – 22 juillet 1461 22 octobre1422 22 juillet1461 Dernier fils survivant de Charles VI et d'Isabeau de Bavière, il refuse d'entériner le traité de Troyes, qui le déshérite au profit d'Henri V d'Angleterre. Forcé de quitter Paris alors aux mains des Bourguignons, il se réfugie à Bourges. Le Roitelet de Bourges a le plus grand mal à reprendre son territoire, l'armée royale subissant défaite sur défaite. Mais petit à petit, Jeanne d'Arc concentre les élans de patriotisme français, et retrouve le roi en Orléans, fraîchement libérée des anglais. Sacré à Reims le 17 juillet 1429 après en avoir ouvert la voie à grands coups d'épée. Il sépare Anglais et Bourguignons en 1435, et peut alors reprendre Paris. À sa mort, les Anglais n'ont plus en France que la ville de Calais. Charles profite d'une trêve de 5 ans pour réorganiser l'armée et rendre la taille permanente. La situation est bonne pour son fils, Louis XI. Louis XI le Prudent »3 juillet 1423 – 30 août 1483 22 juillet1461 30 août1483 Fils aîné de Charles VII et de Marie d'Anjou. Sacré à Reims le 15 août 1461. Surnommé l'"universelle aragne" en raison de sa tendance au complot. Il complote d'abord contre son père lors de la praguerie, et s'allie au Duc de Bourgogne, le dernier grand féodal puissant en France. Une fois sacré, il se retourne contre lui, coalisant les autres en la Ligue du Bien Public. Croyant vaincre Charles le Téméraire, il est en fait fait prisonnier et ne s'en sort qu'humilié. De ce jour, Louis XI ne jurera que de tuer ce féodal trop puissant il l'isole politiquement et ravive les tensions avec les Anglais, lui permettant de les subir en première ligne. Il pousse ensuite les Suisses et les Alsaciens à la révolte contre Charles, qui meurt en 1477 au siège de Nancy. La France gagne alors la Picardie et la Bourgogne, puis plus tard l'Anjou à la mort de la lignée d'Anjou. Charles VIII l'Affable »30 juin 1470 – 7 avril 1498 30 août1483 7 avril1498 Seul fils de Louis XI et de Charlotte de Savoie, il succède à son père sous la régence de sa sœur aînée Anne de France jusqu'en 1491. Sacré à Reims le 30 mai 1484. Il s'unit à Anne de Bretagne, dont le Duché est lié en dot à la France. Mais son fait le plus marquant est le lancement de la Guerre en Italie d'abord un succès quand les troupes royales progressent jusqu'à Naples, prise en 1495, elle devient un piège dont Charles VIII ne réchappe que de peu, grâce à une victoire à Fornoue en 1495. Peu avant son retour, Charles meurt accidentellement en heurtant du front un linteau bas au château d'Amboise, alors qu'il partait pratiquer le jeu de paume. Mort sans descendance mâle, la dynastie royale des descendants directs de Philippe de Valois cesse alors. C'est son cousin le Duc d'Orléans qui prend la Couronne. Louis XII le Père du Peuple »27 juin 1462 – 1er janvier 1515 7 avril1498 1er janvier1515 Descendant de Charles V et cousin éloigné de Charles VIII dont il épouse la veuve Anne de Bretagne. Premier et seul membre de la descendance de Louis d'Orléans, le frère cadet de Charles VI, à coiffer la Couronne de France. Sacré à Reims le 27 mai 1498. Il est marié à Jeanne de France, fille de Louis XI, dans l'espoir de celui-ci que Louis XII n'aie succession. Son premier acte royal est d'annuler ce mariage. Il reprend les guerres d'Italie menées par Charles VIII, en revendiquant le Milanais comme petit-fils de Valentine Visconti. Il s'allie avec l'Aragon pour prendre Naples, mais l'alliance tourne court et il est vaincu. Suit alors une alliance avec l'Angleterre, dans l'espoir d'avoir un fils héritier qu'il n'aura jamais. Il réorganise les impôts, la justice et ordonne le Grand Conseil. Mort sans descendance mâle. François Ier le Père et Restaurateur des Lettres »12 septembre 1494 – 31 mars 1547 1er janvier1515 31 mars1547 Descendant de Charles V, cousin de Louis XII dont il a épousé la fille Claude de France. Premier des descendants de Jean d'Angoulême cadet du cadet de Charles V à coiffer la Couronne de France. Sacré à Reims le 25 janvier 1515. Il reprend immédiatement les conflits en Italie et remporte la célèbre bataille de Marignan. Il fait ensuite paix avec les Suisses, et la papauté. Mais commence alors sa plus grande rivalité, avec le Roi d'Espagne et Empereur d'Allemagne, Charles Quint. Il cherche l'alliance avec Henri VIII, mais c'est un échec. La guerre démarre et François est fait prisonnier à Pavie. Il signe le Traité de Madrid, mais le refuse sitôt libre, ce qui fait repartir les hostilités. C'est sous François Ier que naît l'absolutisme royal, le dernier grand féodal étant mort après avoir trahi le Roi. La noblesse devient une noblesse de cour, pensionnée par le Roi. Amoureux des arts et des lettres, il devient mécène des arts. Meurt de septicémie. Henri II31 mars 1519 – 10 juillet 1559 31 mars1547 10 juillet1559 Deuxième fils de François Ier et de Claude de France. Il épouse Catherine de Médicis. Sacré à Reims le 26 juillet 1547. Il passe cependant son règne à combattre et jouter tel un chevalier. C'est sous son règne que se terminent les guerres d'Italie. La persécution des protestants commence sous son règne. Meurt des suites d'un accident à l’œil lors du tournoi célébré à l'occasion du mariage de sa fille au Roi Philippe II d'Espagne. François II19 janvier 1544 – 5 décembre 1560 10 juillet1559 5 décembre1560 Fils aîné d'Henri II et de Catherine de Médicis. Sacré à Reims le 18 septembre 1559. Également roi consort d'Écosse après son mariage avec la reine Marie Stuart, le 24 avril 1558. Son règne est passé sous la régence des Guise, partisans de la répression des protestants. Ceux-ci répondent en tentant d'enlever le Roi afin de le soustraire à l'influence des Guise. La Conjuration d'Amboise échoue, et ses chefs sont exécutés. François II meurt d'une mastoïdite aiguë ou d'une méningite, sans descendance. Charles IX27 juin 1550 – 30 mai 1574 5 décembre1560 30 mai1574 Troisième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, il succède à son frère comme roi à l'âge de dix ans. Sacré à Reims le 15 mai 1561, il règne sous la régence de sa mère qui continue à exercer le pouvoir après sa majorité, en 1564. Celle-ci cherche l'apaisement avec les protestants par l'instauration d'une politique de tolérance et de réformes religieuses, mais elle ne parvient pas à empêcher les partis militaires d'en découdre. Après le massacre de Wassy en 1562, le royaume connaît plusieurs années de guerres civiles appelées guerres de religion. La violence de ce conflit connaît son point culminant avec le massacre de la Saint-Barthélémy. Mort de pleurésie à l'âge de 24 ans, sans descendance mâle. Henri III19 septembre 1551 – 2 août 1589 30 mai1574 2 août1589 Quatrième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, il est d'abord élu roi de Pologne le 11 mai 1573. À la mort de son frère aîné Charles IX, il rentre en France le 6 septembre 1574 et est sacré à Reims le 13 février 1575. Contrairement à son frère, il a le souci des affaires de l'État et gouverne par lui-même. Connu pour son goût de la mode et de l'étiquette, il règne sur une cour fastueuse mais dominée par les querelles de clans. Il doit composer avec les protestants qui occupent une partie de son royaume et avec son frère cadet François qui, à plusieurs reprises, lève les armes contre lui. La mort de ce dernier en 1584, fait du protestant Henri de Navarre l'héritier du trône et provoque un conflit entre le roi et les ligueurs catholiques qui refusent cette situation. Poussé à bout par les ligueurs, chassé de Paris, Henri III réunit les États-Généraux en 1589 et y fait assassiner Henri de Guise, l'instigateur des conflits. La ligue répond en prononçant la déchéance du Roi. Il cherche alors à s'allier à Henri de Navarre, quand il est assassiné par Jacques Clément le 2 août 1589, sans descendance. Ainsi s'éteint la lignée des descendants dynastes de Philippe de Valois. Bourbons 1589-1792[] Article détaillé Maison capétienne de Bourbon. Portrait Nom Début du règne Fin du règne Notes Armoiries Henri IV le Grand » ou le Vert-Galant »13 décembre 1553 – 14 mai 1610 2 août1589 14 mai1610 Descendant de Robert de Clermont, le dernier fils de Louis IX. Roi de Navarre depuis 1572, il devient roi de France le 2 août 1589 à la mort de son cousin au 29e degré Henri III, qui l'a désigné comme successeur. Rejeté par une majorité de ses sujets, il abjure le protestantisme et est sacré à Chartres le 27 février 1594. Après 5 ans de siège, il rentre dans Paris libéré et met un terme aux guerres de religion en vainquant ou en achetant les derniers rebelles ligueurs. En 1598, il signe l'Édit de Nantes. Pendant son règne, il s'abstient de réunir les États-Généraux, mate les révoltes populaires, et réprime les nobles tentés par la révolte. Enfin, il développe le commerce, l'industrie, l'agriculture, et le colonialisme fondation de Québec en 1608. Il crée également un circuit de mercantilisme, et réduit les dépenses d'état. Assassiné par François Ravaillac le 14 mai 1610 à Paris, rue de la Ferronnerie. Louis XIII le Juste »27 septembre 1601 – 14 mai 1643 14 mai1610 14 mai1643 Fils aîné d'Henri IV et de Marie de Médicis, il succède à son père à l'âge de neuf ans. Placé sous la régence de sa mère jusqu'à sa majorité, il est sacré à Reims le 17 octobre 1610. En 1617, il prend le pouvoir en éliminant Concini le favori de sa mère et en exilant celle-ci. Il collabore à partir de 1624 avec le cardinal de Richelieu, collaboration qui durera jusqu'à la mort de ce dernier en 1642. Leurs priorités se focalisent sur l'abaissement de la puissance des Grands nobles factieux et la réduction du pouvoir militaire et politique des protestants. Ils mettent ainsi fin aux grandes révoltes nobiliaires et aux guerres de religion, préparant le royaume à l'absolutisme royal. Sous son règne, la France se dote d'un empire colonial au Canada, en Afrique et dans les Antilles. Mort de la Maladie de Crohn. Il n'obtient de fils qu'en 1638. Le second, fondateur de l'actuelle lignée des Orléans, ne nait que deux ans plus tard. Louis XIV le Grand » ou le Roi-Soleil »5 septembre 1638 – 1er septembre 1715 14 mai1643 1er septembre1715 Fils aîné de Louis XIII et d'Anne d'Autriche, il succède à son père sous la régence de sa mère jusqu'à sa majorité, en 1661. Sacré à Reims le 7 juin 1654. Il prolonge directement le conflit avec le Saint-Empire initié par son père. Face à la difficulté que rencontre l'État à financer ces conflits, se forme la Fronde qui tentera d'éliminer Mazarin, le tenant du pouvoir sous la jeunesse de Louis XIV. Celui-ci s'exile à deux reprises pour apaiser les tensions, mais Condé, le meneur des frondeurs, fait régner la terreur sur Paris et condamne la Fronde à l'échec, et par extension à l'absolutisme royal, dont Louis et ses deux successeurs jouiront. Parfaitement éduqué et préparé à sa charge de Roi, Louis prend le pouvoir en 1661, pour ne plus jamais en lâcher un pouce. De la guerre terminée en Espagne, Louis obtient le Roussillon, la Cerdagne, l'Artois et la Flandre. Monarque absolu, Louis XIV annihile la noblesse en lui ôtant tout pouvoir politique. Il refonde une cour sur le modèle de François Ier, et l'installe dans un Château de Versailles fraîchement agrandi. Louis règne seul, ne réunit jamais les États-Généraux et se trouve progressivement en position de dicter sa loi à l'Europe entière. De cela naissent quatre guerres, dont la Guerre de Succession d'Espagne 1701-1714, qui voit son petit-fils Philippe sacré Roi d'Espagne. Louis persécute les jansénistes et les protestants, et révoque en 1685 l'Édit de Nantes de son grand-père. Louis a vu tous ses enfants et petits-enfants mourir avant lui. Il meurt d'une gangrène à la cuisse, c'est son arrière-petit-fils 5 ans qui lui succède. Louis XV le Bien-Aimé »15 février 1710 – 10 mai 1774 1er septembre1715 10 mai1774 Fils du Petit Dauphin mort en 1712, petit-fils du Grand Dauphin mort en 1711 et arrière-petit-fils de Louis XIV, il lui succède sous la régence de Philippe d'Orléans, neveu du roi défunt, jusqu'à sa majorité en 1723. Sacré à Reims le 25 octobre 1722. Loin d'avoir reçu l'éducation royale de son illustre bisaïeul, son règne très libre hérité du régent d'Orléans permet aux jansénistes de s'insérer dans les sphères de l'État. De plus, la Marquise de Pompadour janséniste a réussi à ravir le cœur du Roi, qui lui permet de faire avancer les pions de sa congrégation. Louis XV vécut dans ses plaisirs, et ne fit jamais véritablement son métier de Roi. Les finances du royaume sont exsangues, le pays est en guerre de manière quasi-constante, les clans grappillent le pouvoir là où ils le peuvent et l'autorité monarchique est au plus mal. Louis XV a pavé la voie à l'abolition de la royauté, et son règne est considéré comme l'un des plus désastreux de l'Histoire de l'Ancien Régime. Mort de variole, Louis est mené à Saint Denis en catimini et pendant la nuit afin d'éviter les manifestations de dégoût à son encontre. Louis XVI23 août 1754 – 21 janvier 1793 10 mai1774 21 janvier1793 Fils de Louis de France mort en 1765 et petit-fils de Louis XV, il est sacré à Reims le 11 juin 1775. Bien plus ouvert et compétent à son poste que son grand-père, il manque cependant d'autorité et de force de caractère. Il tente des réformes, notamment un impôt payé par les nobles autant que par le Tiers État, mais ces premiers le refusent. Il tente diverses techniques afin de soulager son peuple, mais elles sont menées à l'échec. Louis convoque les États-Généraux en 1789 ce fut son dernier acte de monarque absolu. Ceux-ci se transforment en Assemblée Nationale, se dotent de pouvoirs constituants, et induisent les révoltes populaires, dont la prise de la Bastille. Louis XVI devient roi des Français » par la Constitution de 1791,est ensuite suspendu par l'Assemblée nationale le 10 août 1792, puis déchu le 21 septembre, et guillotiné au terme de son procès, le 21 janvier 1793. Sa femme, la Reine Marie-Antoinette, le suit sur l'échafaud en octobre. Son fils prisonnier est reconnu comme son successeur, de jure Louis XVII par les royalistes et les coalisés sans n'être jamais sacré avant sa mort, le 8 juin 1795. Bonaparte 1804-1814[] Articles détaillés Famille Bonaparte et Premier Empire. Portrait Nom Début du règne Fin du règne Notes Armoiries Napoléon Ier15 août 1769 – 5 mai 1821 18 mai1804 6 avril1814 Fils d'une famille corse, il fait ses armes lors des dernières années du règne de Louis XVI, et embrasse les idées révolutionnaires. Ses multiples faits d'armes le font reconnaitre Premier consul par le Directoire en 1799, puis consul à vie en 1802, il devient empereur des Français par la constitution du 18 mai 1804, approuvée par plébiscite le 6 novembre. Il est sacré à Notre-Dame-de-Paris le 2 décembre. Il monte alors un régime monarchique héréditaire, avec une cour, une noblesse impériale et un ordre de chevalerie la Légion d'Honneur même si les têtes sont différentes de celles de l'Ancien Régime. Il supprime peu à peu les libertés, retire les droits au parlement, façonne l'éducation à son image, et musèle le peuple grâce à une police omniprésente. Cela l'isole progressivement dans sa propre perte il est désormais condamné à enchainer les victoires militaires, la moindre défaite le condamnant à la déchéance. Cela ne tarde pas à arriver ses défaites en Russie en 1813 cristallisent une coalition d'anciens vaincus contre lui, qui se rue sur l'armée impériale. Ils sont à Paris en mars 1814, et Napoléon est déchu par le Sénat le 3 avril 1814. Il abdique le 4 en faveur de son fils Napoléon II, puis le 6 sans conditions. Bourbons 1814-1815[] Portrait Nom Début du règne Fin du règne Notes Armoiries Louis XVIII le Désiré »17 novembre 1755 – 16 septembre 1824 6 avril1814 20 mars1815 Frère cadet de Louis XVI, il émigre le temps de la révolution. Il se proclame roi le jour de la mort de son neveu Louis XVII, le 8 juin 1795. Il ne le devient effectivement que le 6 avril 1814, après l'abdication de Napoléon Ier. Il promulgue la Charte, qui reconnait les pouvoirs acquis par la révolution. À l'annonce du retour de Bonaparte, il s'enfuit de Paris dans la nuit du 20 mars 1815. Bonaparte 1815[] Articles détaillés Famille Bonaparte et Cent-Jours. Portrait Nom Début du règne Fin du règne Notes Armoiries Napoléon Ier15 août 1769 – 5 mai 1821 20 mars1815 22 juin1815 Il revient par surprise au pouvoir le 20 mars 1815 . La coalition se reforme contre lui et reprend le jeu de la Guerre Napoléon doit enchaîner les victoires militaires, et ne perdre aucune bataille. À peine trois mois plus tard, tombe la cinglante défaite de Waterloo, qui mène une nouvelle fois la classe dirigeante à éliminer Bonaparte. Ce dernier, afin de sauver l'Empire, abdique au terme des Cent-Jours, le 22 juin, en faveur de son fils Napoléon II, qui se trouve alors en Autriche. La commission de gouvernement, présidée par Joseph Fouché et censée diriger le pays au nom de Napoléon II, s'abstient de proclamer officiellement ce dernier, puis se sépare en prenant acte du retour au pouvoir de Louis XVIII. Bourbons 1815-1830[] Portrait Nom Début du règne Fin du règne Notes Armoiries Louis XVIII le Désiré »17 novembre 1755 – 16 septembre 1824 8 juillet1815 16 septembre1824 Rentre à Paris le 8 juillet 1815, le lendemain de la dissolution de la commission de gouvernement. Jamais sacré et mort sans descendance, il est le dernier monarque de France mort au pouvoir. Louis doit composer avec un parlement largement acquis à sa cause, qui lance la Terreur blanche en réponse à la révolution et à ses massacres. Louis dissout le parlement en 1816, afin d'en modérer les ardeurs. Mais Charles-Ferdinand d'Artois, neveu du roi, est assassiné en 1820, et cela entraîne une nouvelle réaction royaliste avec un nouveau chef de gouvernement, l'ultra-royaliste Villèle. Louis XVIII meurt en 1824, sans enfant, et la couronne passe à son frère, le comte d'Artois. Charles X9 octobre 1757 – 6 novembre 1836 16 septembre1824 2 août1830 Frère cadet de Louis XVIII, il est sacré à Reims le 29 mai 1825. Bien plus actif que son frère ainé Louis XVIII lors de la révolution, Charles tente de mobiliser les cours royales étrangères contre la convention, il tente même un débarquement à l'île d'Yeu en 1795. Ayant passé en Angleterre la période napoléonienne, il revient en France en 1814 à la restauration qui mène son frère Louis-Stanislas sur le trône, et y monte à son tour en 1824. Bien moins accommodant que son frère aîné, il ne tient pas compte des progrès du libéralisme et tente même de revenir progressivement à l'absolutisme. Face à l'échec d'un ministère modéré, il replace un ultra-royaliste, Polignac, au poste de chef du gouvernement, puis fait dissoudre l’assemblée. La bourgeoisie se soulève et fait se soulever le peuple contre le roi, qui abdique le 2 août 1830 en faveur de son petit-fils Henri d'Artois Henri V » — en ordonnant[12] à son fils le dauphin Louis-Antoine de renoncer à ses droits en faveur de son neveu —, mais Henri n'est pas proclamé ni reconnu roi. En effet, c'est le lieutenant-général du royaume, Louis-Philippe d'Orléans, à qui Charles {{{{{1}}}}} avait confié l'acte signé, qui est proclamé roi par les chambres au lieu d'Henri d'Artois. Orléans 1830-1848[] Portrait Nom Début du règne Fin du règne Notes Armoiries Louis-Philippe Ier le Roi-Citoyen »6 octobre 1773 – 26 août 1850 9 août1830 24 février1848 Descendant de Louis XIII, cousin éloigné de [[Charles X de FranceCharles {{{{{1}}}}}]] et fils de Philippe-Égalité, il est le chef de la branche cadette de la maison de Bourbon. Accueillant la révolution française qui met en danger la branche ainée avec enthousiasme mais change de camp en 1793, et vit en émigré avant de revenir à la Restauration. Il représente l'espoir de la bourgeoisie de prendre la place de la noblesse de sang au sein de l'élite. Proclamé roi des Français le 9 août 1830, après les Trois Glorieuses. Il favorise la bourgeoisie d'affaires, alors menant la France en pleine révolution industrielle. La première partie de son règne est portée par une virulente opposition, tant républicaine que bonapartiste ou légitimiste, ainsi que par des mouvements sociaux soulèvement des canuts ou des ouvriers de Paris et même une tentative d'assassinat en 1835. La seconde partie de son règne 1840-1848 est plus calme et prospère pour le royaume, mais il est assorti d'une dégradation de la condition ouvrière. Refusant d'augmenter le collège électoral, Louis-Philippe cristallise l'opposition, et entraîne la révolution de 1848, où il abdique le 24 février en faveur de son petit-fils Philippe d'Orléans. L'Assemblée refuse de reconnaître ce dernier et proclame la Deuxième République. Bonaparte 1852-1870[] Articles détaillés Famille Bonaparte et Second Empire. Portrait Nom Début du règne Fin du règne Notes Armoiries Napoléon III20 avril 1808 – 9 janvier 1873 2 décembre1852 4 septembre1870 Neveu de Napoléon Ier. En exil depuis les 100 jours, il participe à deux complots contre Louis-Philippe, ce qui lui vaut la prison à vie au fort de Ham, dont il s'évade avant de foncer en Angleterre. Élu premier président de la Deuxième République en 1848, il laisse l'assemblée conservatrice se discréditer et mène le coup d'État du 2 décembre 1851 qui conduit à l'instauration du Second Empire le 2 décembre 1852, devenant empereur des Français. Napoléon subit la défaite de Sedan où il est fait prisonnier le 2 septembre 1870. Sa seule armée capitule pour permettre au reste de l'armée française de continuer le combat. L'entêtement d'Henri d'Artois Henri V », pourtant promis au Trône, conduit le parlement à proclamer la Troisième République deux jours plus tard. Napoléon III est officiellement déchu par l'Assemblée nationale le 1er mars 1871. Notes et références[] Notes[] ↑ En fonction de la prise en compte ou non de Childebert III l'Adopté et en comptant les rois à partir de Clovis Ier. ↑ 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Pour les monarques antérieurs aux Valois, les portraits du tableau sont de pure convention, datant pour la plupart de plusieurs siècles après leur règne. ↑ Le premier fils, Hugues de France, fut roi associé de 1017 à sa mort en 1025. Références[] ↑ Jean-Paul Meyer, Les Fils de L'An 2000 Essai, 1998, p. 61 ↑ Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve ‑ XVIIIe siècle, éditions, 2004, p. 85 et 127. ↑ Joseph Leclerc, Le roi de France, "fils aîné de l'Église". Essai historique, in Études, Paris, 1933, t. 214, p. 21-36. ↑ Cardinal Paul Poupard, La France fille aînée de l'Église, in Revue des deux mondes, Paris, juillet 1986, p. 37-45 et août 1986, p. 273-280. ↑ Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve ‑ XVIIIe siècle, éditions, 2004, p. 125. ↑ Jean du Tillet, Recueil des Roys de France ↑ Berey, l'Histoire de la monarchie françoise, planche XIII. ↑ Souverains et chefs d'Etat » Archive • Wikiwix • Que faire ?, Consulté le 3 novembre 2008 ↑ Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve ‑ XVIIIe siècles, éditions, 2004, p. 872. ↑ Ghislain Brunel, Les cisterciens et Charles V. Un portrait du roi idéal dressé par les moines de Royaumont et de Chaalis », Annuaire-Bulletin de la Société de l'histoire de France, 2007, p. 79. ↑ Gabriel Fournier, Les Mérovingiens, Presses Universitaires de France, collection Que sais-je ?, juin 1987, p. 64. ↑ Monseigneur, Sa Majesté vous demande de signer », dit le baron de Damas au dauphin en lui tendant l'acte d'abdication signé par Charles X, sur lequel le roi a déjà écrit Le Dauphin, qui partage mes sentiments, renonce aussi à ses droits en faveur de son neveu. » Michel Bernard Cartron, Louis XIX roi sans couronne, Paris, Communication & Tradition, 1996, 362 p. ISBN 2-911029-04-6, p. 238 Articles connexes[] Royaume de France Sacre des rois de France Liste des chefs du gouvernement français Liste des reines et impératrices de France Liste des héritiers du trône de France Liste des maîtresses des rois de France Liste des prétendants au trône de France depuis 1792 Liste des règnes français les plus longs Famille royale française Descendants de Saint Louis descendance de Louis IX dite parfois descendance ludovicienne Généalogie des rois de France capétiens Liste des présidents de la République française v d mSouverains de la maison de Bourbon Ducs de Bourbon Rois de Navarre Rois de France Rois d'Espagne Rois des Deux-Siciles Ducs de Parme et de Plaisance Grands-ducs de Luxembourg Voir aussi Généalogie des Bourbon & Armorial des Capétiens. v d mRois des Francs, rois de France, rois des Français et empereurs des Français Mérovingiens Clovis Ier 481 Clotaire Ier 511 Caribert Ier 561 Gontran 561 Chilpéric Ier 561 Sigebert Ier 561 Clotaire II 584 Dagobert Ier 629 Sigebert III 639 Clovis II 639 Clotaire III 657 Thierry III 673 Clovis III 691 Childebert III 695 Dagobert III 711 Chilpéric II 715 Clotaire IV 717 Thierry IV 721 Childéric III 743 Carolingiens, Bosonides et Robertiens Pépin 751 Carloman Ier 768 Charles Ier 768 Louis Ier 814 Charles II 843 Louis II 877 Louis III 879 Carloman II 879 Charles le Gros 884 REudes 888 Charles III 898 RRobert Ier 922 BRaoul 923 Louis IV 936 Lothaire 954 Louis V 986 Capétiens directs Hugues Capet 987 Robert II 996 Henri Ier 1031 Philippe Ier 1060 Louis VI 1108 Louis VII 1137 Philippe II 1180 Louis VIII 1223 Louis IX 1226 Philippe III 1270 Philippe IV 1285 Louis X 1314 Jean Ier 1316 Philippe V 1316 Charles IV 1322 Valois Philippe VI 1328 Jean II 1350 Charles V 1364 Charles VI 1380 Charles VII 1422 Louis XI 1461 Charles VIII 1483 Louis XII 1498 François Ier 1515 Henri II 1547 François II 1559 Charles IX 1560 Henri III 1574 Bourbons Henri IV 1589 Louis XIII 1610 Louis XIV 1643 Louis XV 1715 Louis XVI 1774 Bonaparte Napoléon Ier 1804 Bourbons Louis XVIII 1814 Charles X 1824 Orléans Louis-Philippe Ier 1830 Bonaparte Napoléon III 1852 Erreur Lua dans ModuleCatégorisation_badges à la ligne 154 attempt to index field 'wikibase' a nil value.
France du XIe au XIIIe siècle » expliqué aux enfants par Vikidia, l’encyclopédie junior Les rois de France en bleu et leurs contemporains Cet article présente la situation du royaume de France entre le XIe et le XIIIe siècle. Sommaire 1 Des rois affaiblis Une puissance territoriale réduite Les atouts possibles 2 Les Capétiens du XII{{{2}}} siècle Louis VI Louis VII Philippe Auguste La lutte contre les Plantagenêts Nouvelle organisation du domaine royal 3 Les souverains du XIII{{{2}}} siècle Louis IX Renforcement de l'administration royale La recherche de la tranquillité avec les rois voisins Philippe IV le Bel et les débuts de l'absolutisme royal Le roi empereur en son royaume La lutte contre la papauté Les problèmes financiers Les questions territoriales Des rois affaiblis[modifier modifier le wikicode] Une puissance territoriale réduite[modifier modifier le wikicode] Le royaume de France en 987 en bleu le domaine royal À la fin du Xe siècle, le roi de France Hugues Capet et ses successeurs immédiats Robert II le Pieux, Henri Ier, Philippe Ier, ne disposaient pas de grands domaines. Le plus gros morceau de leur domaine se trouvait entre la Seine et la Loire, riche région agricole mais de taille réduite ; quelques abbayes et évêchés dont le roi nomme les responsables étaient disséminés dans le reste du royaume. Ces nominations, permettent au roi de récompenser ses amis, de caser les membres de sa famille frères cadets, sœurs, sans toucher à l'essentiel qui reste le domaine terrien. Bien des princes territoriaux, comme le comte de Flandre, le comte de Toulouse, le duc de Gascogne, le duc de Normandie ... étaient bien plus riches en territoires que leur roi. Faute de revenus et d'hommes disponibles les premiers capétiens réduisent leurs interventions à l'extérieur de leur domaine. Les atouts possibles[modifier modifier le wikicode] Cependant les Capétiens disposent d'atouts dont ils vont se servir progressivement. Le roi est le seul seigneur qui soit sacré, généralement à Reims. On le sacre avec une pommade censée venir du ciel voir le baptême de Clovis. Cette onction lui donne un prestige considérable. En théorie le roi est au sommet de la pyramide des liens de vassalité qui unissent les hommes de son royaume. Tous les seigneurs, si puissants soient-ils, lui doivent fidélité, aide et conseil. Dans ses démêlées avec ses vassaux le roi peut tirer profit de cette position. Il peut prudemment intervenir dans les affaires des autres seigneurs. Comme leurs voisins, les empereurs du Saint-Empire romain germanique auxquels ils sont apparentés, les premiers capétiens rendent la couronne héréditaire dans leur famille. De son vivant le père fait couronner son fils ; ainsi à la mort du père les grands seigneurs n'ont plus besoin de se réunir pour lui trouver un successeur. Les capétiens ont eu de plus la grande chance de vivre très âgés et de régner longtemps trois successions seulement en un siècle à une époque où les gens dépassaient exceptionnellement la quarantaine ce qui réduit le nombre de risques au moment de la succession. Les Capétiens du XII{{{2}}} siècle[modifier modifier le wikicode] Trois rois règnent au XIIe siècle ; Louis VI le Gros de 1108 à 1137, Louis VII de 1137 à 1180 et Philippe II Auguste de 1180 à 1223. Ils vont considérablement renforcer le pouvoir royal face aux grands princes territoriaux. Louis VI[modifier modifier le wikicode] Louis VI et Louis VII passent une bonne partie de leur règne à combattre les petits seigneurs d'Île-de-France qui contestent leur autorité et terrorisent les habitants. Souvent le roi reçoit de l'aide des communautés villageoises, des villes qui sont en train de renaître et du clergé qui ont besoin de l'ordre et de la paix pour travailler pour produire leurs subsistances sans crainte des pillages. Louis VII[modifier modifier le wikicode] Quelques temps avant son décès Louis VI, marie son fils Louis à Aliénor d'Aquitaine, la plus riche héritière du royaume. Elle apporte en cadeau de mariage, tout le sud-ouest et une bonne partie de centre du royaume. Désormais le roi, Louis VII, par l'intermédiaire de sa femme devient le plus puissant seigneur dans son royaume. Mais en 1152, les époux, qui n'ont pas eu de garçons, divorcent pour incompatibilité d'humeur. Aliénor porte alors son héritage à son second mari Henri Plantagenêt, déjà comte du Maine et d'Anjou et qui devient en 1154 duc de Normandie et roi d'Angleterre. Un puissant et dangereux rival pour la royauté existe alors. Philippe Auguste[modifier modifier le wikicode] La lutte contre les Plantagenêts[modifier modifier le wikicode] Évolution du domaine royal entre 1160 et 1223. Philippe Auguste va briser la puissance des Plantagenêts. Il encourage les révoltes des deux fils d'Henri, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre, qui soutenus par leur mère Aliénor attaquent leur père. Devenu roi en 1189, Richard part combattre brillamment en Terre Sainte contre Saladin le sultan égyptien. Profitant de son absence, Philippe Auguste attaque les forteresses anglaises sur les frontières entre les deux domaines respectifs. La mort accidentelle de Richard en 1199, favorise le roi de France. Jean sans Terre, roi d'Angleterre est aussi le plus grand seigneur français. Sa conduite envers un de ses vassaux, pour laquelle il refuse de venir s'expliquer devant le roi de France dont il est le vassal, le fait condamner pour félonie en 1202. Philippe Auguste, le suzerain, confisque la Normandie, l'Anjou, le Maine et le Poitou qui appartiennent à Jean. Celui-ci s'allie au comte de Flandre et à l'empereur germanique Otton IV. Jean est battu début juillet 1214 à bataille de la Roche-aux-Moines et ses alliés le sont également fin juillet 1214, à Bouvines. Jean perd ses possessions françaises, il ne conserve que le duché de Guyenne et le duché de Gascogne dans le sud-ouest de la France. Par une politique d'achat de seigneuries et grâce à des héritages Philippe Auguste parvient également à agrandir le domaine royal Amiens, Flandre, Auvergne et à étendre son influence dans le sud du royaume où son fils Louis combat les Cathares. Nouvelle organisation du domaine royal[modifier modifier le wikicode] Le roi a pour unique revenu les impôts qu'il perçoit sur les paysans et les habitants de villes du domaine royal. Philippe II organise l'administration du domaine royal désormais agrandi en y installant des baillis ou sénéchaux dans l'ouest et le sud qui le représentent sur place. Ils sont nommés par le roi et s'occupent de la justice, des finances et de fournir à l'armée royale les soldats nécessaires. Dans le gouvernement central, Philippe Auguste supprime la fonction de sénéchal et répartit ses attributions entre le connétable responsable de l'armée royale, le chancelier, responsable de la justice royale et garde du sceau royal. Philippe II favorise le mouvement des communes qui luttaient contre leurs seigneurs pour obtenir leur liberté. Les souverains du XIII{{{2}}} siècle[modifier modifier le wikicode] Cinq rois se succèdent au cours du XIIIe siècle Philippe Auguste jusqu'en 1223, Louis VIII 1223-1226, Louis IX dit saint Louis 1226-1270, Philippe III 1270-1285 et Philippe IV le Bel 1285-1314. Deux d'entre eux ont eu une grande importance dans le renforcement du prestige et du pouvoir royal. Louis IX[modifier modifier le wikicode] Renforcement de l'administration royale[modifier modifier le wikicode] Le domaine royal s'étant agrandi, le roi doit mieux organiser son administration. Le conseil du roi est divisé en organes spécialisés le Conseil, regroupant les familiers du roi, s'occupe de la grande politique. La chambre des comptes examine les comptes des baillis et sénéchaux qui gèrent le domaine, centralise les revenus du roi pour l'essentiel ses droits seigneuriaux, car il n'y a pas encore d'impôt royal et surveille les dépenses. Le roi ordonne que la monnaie qu'il frappe ait cours dans tout le royaume à côté des monnaies seigneuriales qui vont ainsi disparaître. La justice royale est rendue par des juges qui forment le parlement de Paris. Celui-ci en plus du jugement d'affaires ayant eu lieu dans le domaine royal, sert aussi de cour d'appel pour les procès déjà jugés par les justices seigneuriales qui ne disparaissent pas. Le roi d'ailleurs rend quelquefois en personne la justice l'image de saint Louis rendant la justice sous un chêne à Vincennes, sert la propagande royale mais est exacte. La justice est humanisée la procédure par enquête se substitue progressivement à la preuve par le jugement de Dieu révélé par la pratique de l'ordalie et du duel judiciaire. Les guerres privées, les tournois sont interdits. La recherche de la tranquillité avec les rois voisins[modifier modifier le wikicode] Afin de se réconcilier avec le roi d'Angleterre, Louis IX lui redonne le Quercy, le Limousin et le Périgord , mais le roi d'Angleterre doit prêter l'hommage vassalique pour le duché de Guyenne qu'il conserve. Cela sera source de conflits futurs. En échange de la renonciation à ses droits seigneuriaux en Languedoc, le roi d'Aragon reçoit la Catalogne et le Roussillon. Philippe IV le Bel et les débuts de l'absolutisme royal[modifier modifier le wikicode] Le roi empereur en son royaume[modifier modifier le wikicode] Maître direct d'un grande partie du royaume, le roi voit pourtant des limitations à son autorité. Les empereurs germaniques prétendent imposer leur supériorité aux autres souverains. Les papes , adeptes du gouvernement théocratique veulent également dicter leur politique aux rois chrétiens. Soutenus par les efforts des légistes hommes de loi, souvent d'origine modeste, mais qui ont fait de solides études, Philippe IV le Bel arrive à faire admettre qu'il n'y a pas d'autre autorité que la sienne en France le roi est la loi qui s'applique à tous les Français. La lutte contre la papauté[modifier modifier le wikicode] Philippe le Bel s'oppose au pape Boniface VIII au sujet d'une affaire de nomination d'évêques. En 1303, les envoyés du roi s'emparent du pape pour le traduire devant un concile . Le pape meurt quelques temps après. En 1309, le pape Clément V, d'origine française, abandonne Rome et s'installe à Avignon, en limite du royaume, donc sous la surveillance du roi. Les problèmes financiers[modifier modifier le wikicode] Philippe IV a de graves problèmes financiers. Les revenus du domaine ne suffisent plus à couvrir les dépenses. En 1306, pour se procurer des revenus le roi fait saisir les biens des juifs et des lombards qui étaient en fait les banquiers et les prêteurs du roi et les fait expulser ... quitte à autoriser leur retour moyennant argent. Après un procès truqué, le roi s'empare aussi des immenses richesses accumulées par l'ordre des Templiers 1307-1314. Les besoins étant tels que le roi manipule plusieurs fois la monnaie la première fois en 1293. Il émet de nouvelles pièces qui contiennent une quantité de métal précieux inférieure aux pièces précédentes la même quantité de métal permet alors de frapper un plus grand nombre de pièces. Pour trouver de nouveaux revenus le roi décide la création d'impôts royaux. Mais pour calmer les esprits il convoque à plusieurs reprises les représentants de la noblesse, du clergé et du Tiers État les bourgeois de villes qui lui donnent leur accord. Les questions territoriales[modifier modifier le wikicode] Philippe IV s'efforce de contrôler les dernières principautés territoriales sur lesquelles il n'a pas d'autorité directe. Contre le duc de Guyenne, donc le roi d'Angleterre, partout où il le peut il intervient en tant que suzerain dans les litiges entre le duc et les habitants. C'est un grignotage constant. Cette politique sera une des causes qui déclencheront en 1338 la Guerre de Cent Ans. Le comté de Flandre, le plus riche du royaume, a des liens commerciaux très forts avec l'Angleterre. Les laines anglaises sont filées et tissées en Flandre. Pendant les conflits qui opposent le comte à ses sujets Philippe le Bel intervient, c'est son droit de suzerain. En 1300, il fait emprisonner le comte et le remplace par un gouverneur français. Les Flamands mécontents, se révoltent, massacrent les Français vivant à Bruges les Matines brugeoises de mai 1302 et infligent une sévère défaite à l'armée royale lors de la bataille des éperons d'or près de Courtrai en juillet 1302. Même si deux ans plus tard le roi parvient à vaincre les Flamands, la Flandre échappe à la domination directe. La Flandre sera aussi une des causes de la guerre de Cent Ans. Par son mariage avec Jeanne de Navarre Philippe le Bel devient roi de Navarre et comte de Champagne l'intégration de la Champagne au domaine royal est réalisée par son fils le roi Louis X le Hutin.
le roi est empereur en son royaume